La suite après la publicité
La suite après la publicité

Bénin: après le Groupe des 6, l’ex député Patrick Djivo démissionne aussi du parti Les Démocrates

Les départs se multiplient au sein du parti d’opposition Les Démocrates (LD). Après la démission de six députés vendredi 31 octobre, c’est au tour de l’ancien député Patrick Djivo d’annoncer son retrait du parti. L’ex-parlementaire a confirmé sa décision le dimanche 2 novembre 2025 sur la chaîne E-Télé en évoquant de profondes désillusions internes.

POLITIQUE
9 411 vues
YouTube video
4 min de lecture
Google News Commenter

SOMMAIRE

La suite après la publicité
Vous utilisez actuellement la version classiqueVous êtes actuellement sur la version classique du site. Rejoignez notre version 2.0 pour plus de fun, plus de rapidité et plus d'interaction.Rejoindre Maintenant

Patrick Djivo justifie sa démission du parti Les Démocrates par des frustrations accumulées, des divisions internes et des manœuvres politiques qu’il assimile à un « auto-sabotage » au sein du parti. Selon lui, l’ambiance s’est particulièrement détériorée lors du processus de désignation du duo présidentiel du parti pour la présidentielle de 2026.

Dans un ton empreint d’amertume, l’ancien cadre du parti dit ne plus pouvoir « supporter l’accumulation de frustrations » qu’il subit depuis plusieurs années. « Si le parti Les Démocrates tient encore debout aujourd’hui, c’est à 70 % grâce à moi », a-t-il affirmé, avant de dénoncer un manque de reconnaissance et de sincérité au sein de la direction.

Egalement au cœur de la discorde, la désignation du duo présidentiel censé représenter Les Démocrates à la prochaine élection présidentielle. Selon Patrick Djivo, la commission interne qu’il présidait avait noté favorablement Renaud Agbodjo, mais la base militante espérait Éric Houndété, perçu comme le candidat naturel. Ce choix contesté aurait suscité une profonde fracture, aggravée par le refus de parrainage du député Michel Sodinou, conduisant à l’invalidation du duo du parti.

Mais pour Yves Patrick Djivo, la crise dépasse la simple question du parrainage car elle s’enracine dans « un système d’exclusion » et « une guerre de clans » fondée sur des considérations régionalistes. « Le régionalisme existe bel et bien dans le parti », a-t-il reconnu sans détour, accusant certains responsables d’avoir formé des “lobbys” fermés favorisant les cadres du Nord au détriment des autres.

L’ancien secrétaire aux élections dénonce également une mauvaise gestion interne, des promesses non tenues et une absence de dialogue. « Je me suis donné corps et âme, financièrement et matériellement, pour le parti. Mais personne ne m’a jamais demandé comment je m’en sortais », a-t-il regretté, estimant avoir été “utilisé puis mis à l’écart”.

Interrogé sur la posture du président Boni Yayi, M. Djivo confie avoir plusieurs fois alerté la hiérarchie, sans succès : « À chaque fois, on joue à l’apaisement, puis on passe à autre chose. » Pour lui, sa démission est « un acte de responsabilité » et non de trahison. « Je préfère partir avant que les choses ne me quittent », a-t-il conclu, appelant à un sursaut moral au sein de l’opposition. Patrick Djivo dit quitter définitivement Les Démocrates pour « chercher l’ouverture ».

Une série de défections préoccupante

Pour rappel, Six députés du parti d’opposition Les Démocrates ont annoncé leur démission collective. À travers une déclaration lue ce vendredi 31 octobre lors de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale à Porto-Novo par le député Joël Godonou, les élus Chantal Adjovi, Léansou Do Rego, Denise Houmènou, Constant Nahum, Michel Sodjinou et Joël Godonou ont justifié leur départ par un profond malaise interne, dénonçant des « pratiques regrettables » et une gouvernance « déclinée vers une paranoïa destructrice ».

Selon eux, Les Démocrates souffrent d’un problème structurel profond et d’une gouvernance marquée par la méfiance, l’exclusion et la revanche. Les six élus dénoncent également un climat de paranoïa destructrice, entretenu par une direction incapable de rassembler autour d’un projet commun.

Malgré cette rupture, les députés démissionnaires affirment vouloir poursuivre leur engagement politique, en défendant les valeurs démocratiques et la justice sociale en dehors du parti. Ils se disent ouverts à collaborer avec d’autres forces partageant les mêmes idéaux, tout en regrettant que Les Démocrates, autrefois porteurs d’espoir pour une opposition unie, se soient enfermés dans des querelles internes qui menacent leur avenir politique.

À NE PAS MANQUER

Commentaires

Vous utilisez actuellement la version classiqueRejoindre Maintenant