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Qui est Abou Mohammed al-Joulani, le nouvel homme fort de la Syrie ?

À la tête de la coalition Hayat Tahrir al-Sham (HTS), Abou Mohammed al-Joulani est l’architecte de l’offensive fulgurante qui a conduit à la prise de Damas et à la chute du régime syrien.

POLITIQUE
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Abou Mohammed al-Joulani, le chef rebelle islamiste
Abou Mohammed al-Joulani, le chef rebelle islamiste @Handout / Al-Manara Al-Baydaa / AFP)
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Dimanche 8 décembre, Bachar el-Assad a quitté la Syrie après vingt-quatre années à la tête du pays. Le président syrien a été renversé à la suite de la prise de la capitale par HTS, un groupe rebelle djihadiste dirigé par al-Joulani, ancien cadre d’Al-Qaïda en Syrie. Cette conquête éclair marque un tournant dans le conflit qui ravage la Syrie depuis treize ans.

Âgé de 42 ans, Abou Mohammed al-Joulani, de son vrai nom Ahmed al-Chareh, avait un objectif clair : mettre fin au règne de Bachar el-Assad. Reconnaissable par sa carrure imposante et sa barbe noire, il a troqué le turban traditionnel des djihadistes pour un uniforme militaire et, à l’occasion, un costume civil. Depuis sa rupture avec Al-Qaïda en 2016, il tente de projeter une image plus modérée, bien que de nombreux experts continuent de le qualifier de « radical pragmatique ».

Issu d’une famille aisée du quartier huppé de Mazzé à Damas, al-Joulani a d’abord étudié la médecine avant de rejoindre la lutte armée en Irak après l’invasion américaine de 2003. Membre d’Al-Qaïda sous Abou Moussab al-Zarqaoui, il a passé cinq ans en prison avant de retourner en Syrie en 2011 pour s’engager dans la rébellion contre le régime.

Fondateur du Front al-Nosra, ancêtre de HTS, il a refusé en 2013 de prêter allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, préférant rester fidèle à Ayman al-Zawahiri, le chef d’Al-Qaïda. Cependant, il finit par rompre avec l’organisation en 2016, cherchant à éviter une désignation comme cible prioritaire par la communauté internationale. En 2017, il impose la fusion des groupes rebelles du nord de la Syrie sous la bannière de HTS, consolidant son contrôle.

Al-Joulani s’efforce de se présenter comme un dirigeant discipliné et rationnel, mais son passé et ses méthodes divisent profondément les opinions, tant en Syrie qu’au-delà.

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