Cameroun: « chassé» par Samuel Eto’o, Marc Brys dénonce une décision « irrégulière »
À moins d’un mois de la CAN 2025, le Cameroun se retrouve plongé dans une nouvelle tempête avec le limogeage de Marc Brys. La Fecafoot a confié les rênes à David Pagou, tandis que le technicien belge conteste vigoureusement son éviction.

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La tempête n’en finit plus de secouer le football camerounais. À moins d’un mois du coup d’envoi de la CAN 2025, la Fédération camerounaise de football a annoncé, lundi 1er décembre, la fin de sa collaboration avec Marc Brys. Le technicien belge, nommé en 2024, a été démis de ses fonctions à l’issue d’une réunion d’urgence du comité exécutif de la Fecafoot.
Pour lui succéder, l’instance dirigée par Samuel Eto’o a choisi de promouvoir David Pagou, membre du précédent staff. Un choix présenté comme celui de la « continuité locale », Pagou étant réputé pour sa connaissance du championnat et de la scène nationale. Dès sa première apparition devant la presse, le nouvel homme fort du banc a assuré vouloir « rassembler » afin de préparer au mieux la CAN qui approche.
Mais l’affaire est loin d’être close. Depuis la Belgique, Marc Brys conteste déjà son éviction. Il assure ne pas avoir été officiellement notifié de son licenciement et dénonce une décision « irrégulière ». Dans un entretien accordé à la presse belge, l’ancien sélectionneur s’est montré particulièrement critique envers la gouvernance fédérale.
Selon lui, Samuel Eto’o aurait « profité du renouvellement de son mandat » pour procéder à des changements profonds au sein de l’encadrement technique. Brys accuse notamment le président de la Fecafoot d’avoir écarté sans justification les personnels travaillant en lien avec le ministère des Sports pour les remplacer par des collaborateurs choisis « sans raison valable ».
Le Belge regrette également le timing de cette décision, qu’il juge « dangereux » à l’approche d’une compétition majeure : « Juste avant un tournoi crucial, on installe des techniciens qui n’ont pas été préparés. Ils sont exposés à une pression immense. Cela ne se voit dans aucune autre sélection au monde », a-t-il déclaré dans des propos relayés par Sporza.
Un conflit qui ne date pas d’hier
Imposé à la FECAFOOT par une décision gouvernementale contestée, malgré l’opposition affichée de Samuel Eto’o, Marc Brys n’a jamais trouvé de terrain d’entente avec le président de la fédération. Comme le soulignaient de nombreux médias camerounais, les relations entre les deux hommes sont restées électriques tout au long du passage du technicien belge à la tête des Lions Indomptables, entre divergences de prérogatives, tensions institutionnelles et épisodes de confrontation publique.
Le dernier rebondissement est survenu lorsque la FECAFOOT a annoncé la « démission » de Marc Brys, une version immédiatement réfutée par l’intéressé. Le Belge de 63 ans a affirmé que son compte avait été piraté et qu’il n’avait jamais présenté la moindre lettre de démission, ajoutant encore à la confusion d’un feuilleton devenu emblématique de la crise profonde qui secoue le football camerounais.

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