La nouvelle est tombée dans la journée du mardi 26 novembre 2024, l’ancien secrétaire général de la confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), Noël Chadaré est officiellement membre du parti Union progressiste le Renouveau.
Cette adhésion a suscité moult commentaires dans les réseaux sociaux. Bon nombre de béninois ne comprennent pas qu’en moins de 7 mois, le syndicaliste qui a marché aux côtés des travailleurs contre la vie chère et qui a été au devant des négociations syndicales se retrouve du jour au lendemain du côté du pouvoir alors que rien n’a bougé dans les conditions de vie des travailleurs.
Mais pour Noël Chadaré, ce changement de casquette n’a rien de paradoxale. Pour lui, son adhésion à l’UP le Renouveau est une suite logique du combat syndical qu’il a mené jusque-là.
« …Il n’y a pas de paradoxe. Il y a seulement que je vais là-bas pour continuer ce que je faisais« , confie-t-il dans un entretien accordé à Le Matinal.
L’ancien syndicaliste affirme qu’il n’est pas le premier syndicaliste à franchir ce cap. Selon lui, il y a eu, dans l’histoire, d’illustres prédécesseurs qui ont critiqué et dénoncé mais qui ont assumé des responsabilités politiques quand ils ont fini leur mandat syndical.
« Vous voyez pr exemple le président Lula, le président du Brésil, le président Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud, se sont des syndicalistes qui se sont battus contre les pouvoirs qui étaient là. Mais ils sont passés en politique après« , justifie-t-il.
Noël Chadaré soutient qu’il est citoyen comme tous les béninois et depuis un moment, il n’a plus de responsabilité syndicale et est par conséquent libre d’aller dans telle direction ou dans telle autre.
Pour ce qui est du choix du parti Union Progressiste le Renouveau, Noël Chadaré qu’il est né et a grandi dans un milieu défavorisé étant enfant de menuisier et de ménagère. Par conséquent, il ne peut pas aller dans un parti qui est d’obédience libérale. Ayant mené pendant longtemps la lutte contre l’injustice, ce serait un paradoxe qu’il porte la voix d’un parti libéraliste. Ne pouvant que militer dans un parti de gauche, l’UP le Renouveau s’impose donc comme un choix naturel.
A le croire, étant proche du pouvoir de décision, on peut toujours continuer à mener la lutte pour le bien de la masse comme cela a été le cas en tant que syndicaliste.
