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Accueil image/svg+xml News - Infos image/svg+xml Société image/svg+xml « N’ayons pas peur de penser notre propre société », Bruno Amoussou

« N’ayons pas peur de penser notre propre société », Bruno Amoussou

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À l’occasion de la présentation officielle de l’ouvrage « Le Procès : Démocratie et Bureaucratie dans le jury Lefort et Weber » de l’Abbé Arnaud Éric Aguénounon, organisée le 14 juin 2025 au Centre Chant d’Oiseau à Cotonou, Bruno Amoussou a livré une prise de parole remarquée. L’ancien président de l’Assemblée nationale y a lancé un appel solennel à l’engagement des intellectuels béninois et africains dans l’analyse critique de la société.

Présent pour saluer la parution de ce nouvel essai de l’Abbé Arnaud Éric Aguénounon publié aux éditions L’Harmattan, Bruno Amoussou a mis l’accent sur l’importance de la réflexion intellectuelle appliquée aux réalités sociales et politiques du continent. « Nous avons besoin de personnes, d’intellectuels, qui réfléchissent sur notre situation », a-t-il affirmé. Il a notamment insisté sur la nécessité d’un regard philosophique, sociologique et multidisciplinaire sur l’évolution de la société béninoise et africaine.

Pour lui, les publications comme celle de l’Abbé Aguénounon permettent de nourrir une pensée critique indispensable à l’élaboration de modèles adaptés aux spécificités historiques et culturelles du continent. Il a rappelé que l’Afrique est le fruit d’un parcours singulier marqué par la traite négrière, la colonisation et une trajectoire postcoloniale propre, et qu’il est donc essentiel de développer une pensée autonome, bien que nourrie d’apports extérieurs.

« N’ayons pas peur de penser notre propre société »

À travers son intervention, Bruno Amoussou a reconnu l’effort de recherche de solutions dans tous les domaines – économiques, institutionnels, sociaux – mais a aussi pointé une incertitude persistante dans les orientations à suivre. « Nous sommes à la recherche de la manière dont nous devons nous y prendre dans les différents domaines », a-t-il confié, appelant à s’appuyer sur les productions intellectuelles locales pour éclairer le chemin.

Il a également encouragé l’auteur à poursuivre son travail critique, sans craindre la controverse, car, affirme t-il, « Si vous venez dans l’espace public et que vous exprimez des opinions, forcément vous aurez des commentaires plus ou moins agréables… Mais c’est comme ça que nous pouvons avancer. »

Une vision panafricaine de la réflexion sociale

Dans sa conclusion, Bruno Amoussou a élargi la portée de son propos à l’échelle du continent. Il estime que les défis que rencontrent les sociétés africaines ne peuvent plus être appréhendés uniquement dans une logique nationale. « Nous devons les inscrire dans des démarches plus larges, à l’échelle régionale, voire continentale. » Selon lui, c’est en partageant des valeurs et en développant des approches collectives que l’Afrique pourra faire face, de manière structurelle, aux crises qu’elle traverse.

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