Depuis plusieurs semaines, la population du village de Déna, situé dans le premier arrondissement de Djougou (département de la Donga), vit sous la menace constante de trois éléphants en divagation.
Ces animaux, échappés de leur habitat naturel, errent dans les environs, causant d’importants dégâts matériels et nourrissant une inquiétude croissante au sein des habitants.
Les pachydermes, parfois agressifs, s’en prennent systématiquement aux exploitations agricoles. Pour Djodi Sabi, agriculteur du village, le choc est rude. Son champ de cocotiers, résultat de lourds investissements, a été entièrement détruit.
« Tous les arbres ont été arrachés ou piétinés. Je perds des années de travail et une source essentielle de revenus », déplore-t-il selon des propos rapportés par Fraternité fm.
La situation n’est pas isolée. D’après les témoignages recueillis sur place, plusieurs champs d’ignames et de cultures vivrières ont subi le même sort. Le chef du village, Fousseni Sidi, redoute désormais une crise alimentaire imminente.
« Ces éléphants mettent en péril nos moyens de subsistance. Les villageois sont à bout. Nous risquons la famine si rien n’est fait rapidement », alerte-t-il.
Au-delà des pertes économiques, c’est également la sécurité des habitants qui est en jeu. Les animaux, imprévisibles, circulent à proximité des habitations, faisant planer une menace constante sur les familles.
Face à cette urgence, les autorités locales appellent à une intervention rapide des services forestiers. Le chef du village en appelle directement au Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable, l’invitant à diligenter une solution pour protéger les populations et préserver l’équilibre fragile de cette zone rurale déjà éprouvée par les aléas climatiques.
