Alors que le ministre israélien de la défense est arrivé au Maroc pour signer des accords militaires avec Rabat, l’Algérie s’est dit visé par ce mouvement diplomatique alors que le pays a rompu ses relations avec les deux pays.
Les relations entre l’Algérie et le Maroc ne sont pas aux beaux fixes et c’est dans cette tension que Rabat, dans le cadre de la normalisation des relations avec Israël, a accueilli Benny Gantz. Cette visite du ministre de la défense d’Israël vient ainsi se mêler à la querelle entre les deux voisins nord-africains. Selon le président du sénat algérien, et de surcroit le plus haut responsable en Algérie après le président Salah Goudjil, « les ennemis se mobilisent de plus en plus pour saper l’Algérie » qui est « visée » par la visite du ministre israélien.
Cette déclaration intervient également alors qu’au-delà de la simple visite, qui d’ailleurs est historique, d’un aussi haut responsable israélien au Maroc, Gantz et le ministre marocain chargé de l’administration de la défense, Abdellatif Loudiyi, ont signé un accord de sécurité à Rabat. Selon l’accord, le Maroc va acquérir plus facilement des exportations de haute technologie militaires d’Israël dont des drones et des batteries antiaériens. C’est le premier accord du genre avec un pays à majorité arabe.
La crise entre le Maroc et l’Algérie est vielle de plusieurs dizaines d’années depuis que l’Algérie a décidé de soutenir le Front Polisario, une organisation politico-militaire qui lutte pour l’indépendance du Sahara Occidental que le Maroc considère comme son territoire après le départ des colons espagnols. L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août, invoquant des « actions hostiles » – une accusation démentie par Rabat.