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Vitalie Pirlog, ex-ministre moldave, extradé des Émirats arabes unis vers la France

Vitalie Pirlog, ancien ministre de la Justice moldave, a été extradé des Émirats arabes unis vers la France le vendredi 18 juillet. Présenté comme le cerveau d’un réseau de corruption visant à effacer des notices rouges Interpol contre des fugitifs internationaux, il est désormais mis en examen pour une série de délits graves par la justice française.

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Le Procureur national financier Jean-François Bohnert, le 15 avril 2021 à Paris AFP/Archives JOEL SAGET
Le Procureur national financier Jean-François Bohnert, le 15 avril 2021 à Paris AFP/Archives JOEL SAGET
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Longtemps présenté comme un haut fonctionnaire respectable, Vitalie Pirlog est aujourd’hui au cœur d’un scandale international qui secoue les milieux judiciaires et sécuritaires. Ex-ministre de la Justice de Moldavie et ancien président de la Commission de contrôle des fichiers d’Interpol, cet homme de 50 ans est accusé d’avoir utilisé ses fonctions pour détourner le mécanisme d’alerte mondial que sont les fameuses « notices rouges ».

Arrêté à Dubaï en juin 2025, sur la base d’un mandat d’arrêt européen émis par la France, Pirlog a été extradé ce vendredi 18 juillet et mis en examen pour escroquerie en bande organisée, trafic d’influence, usage de faux, corruption d’agent public étranger et complicité de soustraction à l’arrestation. Une fois sur le sol français, il a été placé en détention provisoire dans l’attente de son audience devant le juge des libertés et de la détention.

Son avocat, Me Emmanuel Marsigny, conteste fermement le bien-fondé de cette arrestation. Selon lui, son client avait communiqué sa localisation aux autorités françaises et attendait une convocation. « M. Pirlog n’est certainement pas quelqu’un qui a voulu fuir la justice », insiste-t-il auprès de l’AFP.

Un système bien huilé pour blanchir les criminels?

Derrière cette affaire, c’est tout un réseau que la justice française dit avoir démantelé. L’enquête, lancée en août 2023 à partir de renseignements transmis par Interpol, a mis en lumière un « dispositif structuré de corruption », selon les termes du procureur national financier Jean-François Bohnert.

À la tête de la commission d’Interpol chargée de contrôler les fichiers et les demandes de suppression des notices rouges, Pirlog aurait abusé de sa position stratégique pour favoriser les demandes d’effacement. En contrepartie, des sommes de plusieurs millions de dollars auraient été versées, notamment via des intermédiaires en Moldavie.

Le stratagème aurait permis à une trentaine de fugitifs poursuivis pour trafic de drogue, blanchiment ou crimes financiers d’obtenir le statut de réfugié en Moldavie. Grâce à cette protection, ces individus échappaient ainsi aux extraditions demandées par leurs pays d’origine.

Parmi eux figure le Français Tarik Kerbouci, surnommé « Bison », recherché pour un important trafic international de cocaïne. Il est suspecté d’avoir participé à une livraison de 3,3 tonnes de drogue saisie dans un port italien, à destination de Marseille.

Dans cette affaire, la Moldavie est accusée d’avoir servi de « sanctuaire juridique » à de nombreux criminels internationaux.

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