Le correspondant de Jeune Afrique et Reuters à Kinshasa, Stanis Bujakera, a été condamné à six mois de prison et à une amende de 1 million de FC pour avoir « fabriqué et distribué » un faux document incriminant les renseignements militaires dans la mort de l’opposant Chérubin Okende, en juillet dernier.
Le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a rendu son jugement dans l’affaire concernant le journaliste Stanis Bujakera accusé d’avoir fabriqué et diffusé un document jugé faux par les autorités. Ce document incriminait les renseignements militaires dans le décès de l’opposant politique Chérubin Okende en juillet dernier.
Les charges retenues contre le journaliste comprennent la falsification, la contrefaçon et le faux en écriture. Le ministère public avait initialement requis une peine de 20 ans de prison ferme contre Bujakera, mais le tribunal a finalement prononcé une peine de six mois d’emprisonnement assortie d’une amende de 1 million de FC.
L’arrestation de Bujakera remonte au 8 septembre, date à laquelle il a été appréhendé sur la base des accusations énumérées.
Malgré les circonstances atténuantes reconnues par le tribunal, la sentence reste une dure réalité pour Bujakera, qui a été incarcéré à la prison de Makala pendant près de sept mois. Cependant, avec le temps déjà passé en détention, Stanis Bujakera, qui est aussi le directeur de publication adjoint d’ACTUALITE.CD, une presse en ligne congolaise, devrait être libéré très prochainement.
