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Le président polonais juge « hautement probable » que le missile provienne de la défense ukrainienne

Le président polonais Andrzej Duda a considéré mercredi comme  » hautement probable  » que le missile qui a tué deux personnes à la frontière avec l’Ukraine ait été utilisé par la défense ukrainienne.

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Le président polonais Andrzej Duda
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Après la chute d’un missile dans le sud de la Pologne mardi, qui a fait deux morts, la lumière est progressivement faite sur les circonstances de cette explosion. Le président polonais Andrzej Duda a jugé mercredi à la mi-journée « hautement probable » que le missile provienne de la défense ukrainienne. Une enquête toujours en cours sur place, notamment en collaboration avec des « experts américains », a d’ores et déjà révélé qu’il s’agissait d’un « incident malheureux ».

Rappelant que le missile était de « production russe »« il n’y a pas de preuve permettant d’indiquer que ce missile a été tiré par les Russes », a-t-il nuancé. « Il n’y a aucun indice permettant de qualifier cet incident comme une attaque contre la Pologne, il est probable qu’il s’agisse d’un incident », a expliqué le dirigeant polonais, depuis Varsovie. L’explosion « a eu lieu sur un terrain agricole » du village de Przewodow et a tué deux ouvriers. 

« Un moyen idéal pour éventuellement planifier une provocation »

« La Russie a attaqué l’Ukraine hier », à raison de « près de 100 missiles » lancés sur le territoire ukrainien, dont la moitié « tirés contre des villes ukrainiennes qui se situent plutôt à l’ouest du pays, près de la frontière polonaise », a pointé Andrzej Duda. En conséquence, la défense aérienne a tiré « beaucoup de missiles » pour « neutraliser » ces attaques, a-t-il rembobiné. « À peu près la moitié des missiles russes a été interceptée, l’autre a touché le territoire ukrainien, et il est fort probable que l’un des missiles tirés par la défense antiaérienne ukrainienne soit tombé sur le territoire polonais. » L’explosion, « pas très forte », serait donc due à une « chute » d’un missile et au « reste du carburant qui restait » à l’intérieur, et non pas donc à l’explosion d’une charge.

« La défense antiaérienne ukrainienne a été très active : parfois deux ou trois missiles ont été tirés contre un missile russe, d’où la forte probabilité d’incidents dans ce contexte« , a abondé le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. Appelant à « n’exclure aucun scénario », il a pour sa part estimé que l’intensité des frappes russes et leur proximité avec la frontière polonaise « seraient un moyen idéal pour éventuellement planifier une provocation ».

« La Russie a été obligée de se retirer rapidement de Kherson, peut-être qu’elle pourrait avoir eu l’idée de construire une attaque de sorte qu’il puisse y avoir des incidents provoquant une hostilité entre la Pologne et l’Ukraine », a-t-il avancé, rappelant toutefois qu’« une attaque intentionnelle » était écartée. Quant à l’article 4 de la charte de l’Otan, que Varsovie avait dit envisager solliciter, elle ne l’a finalement pas déclencher. Une réunion d’urgence de l’Alliance, convoquée ce mercredi matin à Bruxelles, « semble pour l’instant la réponse adéquate », mais le recours à l’article reste encore une option, a-t-il précisé.

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