Dialogue régional de haut niveau sur les architectures de paix: le PNUD et les pays du Golfe de Guinée en conclave à Cotonou
Le Programme des Nations Unies pour le Dévéloppement (PNUD) et les pays du Golfe de Guinée tiennent les 18 et 19 septembre, un dialogue régional de haut niveau sur les architectures de paix en Afrique de l’Ouest. L’hôtel Sofitel à Cotonou sert de cadre à cette causerie-débat.

SOMMAIRE
Cotonou abrite depuis ce jeudi 18 septembre 2025 un Dialogue régional de haut niveau sur les architectures de paix, une rencontre initiée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) avec l’appui du système des Nations Unies. Durant deux jours, experts, décideurs politiques et représentants de la société civile d’Afrique de l’Ouest réfléchissent ensemble autour du thème : « Réflexions sur le renforcement de la gouvernance et des mécanismes de consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest ».

Une rencontre jugée cruciale
Dans son allocution d’ouverture, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Alassane Séidou, a planté le décor en rappelant que le continent, et plus particulièrement l’Afrique de l’Ouest, « est confronté à des défis sécuritaires d’une nouvelle dimension, notamment l’extrémisme violent et le terrorisme« . Il a souligné que malgré les efforts consentis par les États, » l’absence de synergie et de coordination des initiatives » freine les résultats.
» Tout montre que la région a besoin d’un cadre régional cohérent de consolidation de la paix », a-t-il insisté, avant de saluer l’initiative du PNUD qui, selon lui, offre une plateforme de réflexion collective indispensable.

Le plaidoyer des Nations Unies
De son côté, la coordinatrice résidente du système des Nations Unies au Bénin a rappelé que la gouvernance politique reste le socle de tout développement durable. Face à l’extension de la crise sahélienne vers le Golfe de Guinée, marquée par l’essor de trafics illicites, la circulation d’armes légères et la piraterie maritime, elle a appelé à une réponse collective.
« Cette lutte contre l’insécurité exigent des efforts coordonnés et harmonisés entre les États de la sous-région ouest-africaine. Parallèlement, les pays doivent associer leurs actions, les dimensions économiques et sociales, et faire de leurs priorités les ODD en mettant en œuvre des actions de lutte contre l’exclusion, la précarité et la pauvreté. Les progrès en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent doivent être reconnus mais il reste encore des efforts à déployer en la matière« , a-t-elle déclaré, convaincue que les recommandations issues de ce dialogue permettront de nourrir des stratégies concrètes.

Des interventions marquées par la solidarité régionale
Le représentant résident du PNUD au Bénin a, lui, choisi un ton plus convivial, invitant les participants à se saluer mutuellement pour marquer la dimension humaine et fraternelle de la rencontre. » Si l’on veut que quelque chose perdure, il ne suffit pas d’en parler : il faut l’écrire, le formaliser et le classer dans les recommandations », a-t-il lancé.
Plusieurs délégations ouest-africaines ont également pris la parole.
- Le Burkina Faso, par la voix de sa réprésentante, a salué une rencontre « opportune et attendue » au regard des défis sécuritaires qui secouent son pays.
- La Côte d’Ivoire, représentée par Koulibaly Ibrahima, a mis en avant la nécessité de mieux coordonner les multiples institutions déjà en place pour renforcer la cohésion sociale.
- Le Ghana, par Gloria McCarthy, a présenté son Conseil national de la paix comme un modèle de collaboration entre État, chefs religieux et société civile.
- Le Togo, via son secrétaire général du gouvernement, a insisté sur l’importance de partager les expériences pour « bâtir une région plus stable et plus unie ».

Une feuille de route attendue
Au terme de ce dialogue de haut niveau, les participants devraient proposer une série de recommandations destinées à renforcer la gouvernance, la prévention des conflits et les mécanismes de consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest.
« L’Afrique de l’Ouest ne pourra relever ces défis qu’en conjuguant ses forces« , a résumé le ministre Alassane Séidou, avant de déclarer officiellement ouverts les travaux.


Commentaires