CPI : le procureur adjoint réagit au retrait du Burkina, Mali et Niger
Le 22 septembre 2025, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait de la Cour pénale internationale (CPI), qualifiant l’institution de « instrument de répression néocoloniale au service de l’impérialisme ». Une semaine plus tard, le procureur adjoint de la CPI a indiqué n’avoir reçu aucune notification officielle : pour être valide, un retrait doit être déposé à l’ONU et ne prend effet qu’un an après cette démarche.

Mame Mandiaye Niang, expert de la CPI, a réagi depuis La Haye : « Justifier un retrait par la prétendue néocolonialité de la Cour semble étrange. Aujourd’hui, la CPI est plus pertinente que jamais et attire de puissants opposants. Des campagnes médiatiques organisées cherchent à semer la peur et à discréditer l’institution. »
Parallèlement, les trois pays sahéliens ont annoncé la création prochaine d’une Cour spéciale pour le Sahel, chargée de juger les crimes de guerre, le génocide, le terrorisme et le crime organisé. Le procureur adjoint a salué cette initiative et assuré que la CPI est prête à coopérer avec cette juridiction.
Amnesty International, pour sa part, a exprimé son inquiétude le 23 septembre, dénonçant un « recul préoccupant dans la lutte contre l’impunité dans le Sahel et dans le monde » à la suite de l’annonce du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Ces trois pays, dirigés par des juntes issues de putschs entre 2020 et 2023, ont affirmé quitter la CPI avec effet immédiat, réitérant leur accusation de néocolonialisme et de manipulation par l’impérialisme.

Commentaires