Côte d’Ivoire – Bureau du FLA à Abidjan : le gouvernement sort enfin du silence
Des images diffusées sur les réseaux sociaux prétendent montrer l’ouverture d’un bureau du Front de Libération de l’Azawad (FLA) à Abidjan, alors que les relations restent tendues entre la Côte d’Ivoire et les pays de l’AES. Le gouvernement ivoirien dément formellement toute présence du mouvement sur son territoire.

La vidéo en question, relayée notamment sur TikTok et Facebook, montre des hommes entièrement voilés, vêtus de tenues traditionnelles sahéliennes associées aux communautés touarègues, assis autour d’une table garnie de boissons et de bouteilles d’eau. Une femme non voilée apparaît également. À l’arrière-plan, un drapeau rouge-jaune-blanc, souvent utilisé dans la communication militante autour de l’Azawad, est clairement visible.
Ces publications affirment qu’il s’agit du « bureau du FLA en Côte d’Ivoire » ou encore de la « formation du Front de Libération de l’Azawad en Côte d’Ivoire ». Elles laissent entendre que la coalition séparatiste touarègue, active dans le nord du Mali, aurait désormais une base à Abidjan.
Interrogé à l’issue du Conseil des ministres du 3 décembre 2025, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a opposé un démenti catégorique. « Ces images n’ont pas été authentifiées par nos services. Rien ne permet d’affirmer qu’elles ont été tournées en Côte d’Ivoire », a-t-il précisé, rappelant que « l’intelligence artificielle générative permet aujourd’hui de créer des contenus pouvant tromper l’opinion, notamment des deepfakes ».
Le ministre a également relevé plusieurs indices contredisant la localisation supposée : « Le drapeau visible n’est pas celui de la Côte d’Ivoire. Quant aux boissons, il s’agit de marques internationales exportées dans de nombreux pays. Les commentaires qui circulent ne reposent que sur des suppositions. »
Pour rappel, le FLA, créé le 30 novembre 2024, regroupe plusieurs factions séparatistes impliquées dans un conflit ouvert avec Bamako et régulièrement opposées aux Forces armées maliennes et à leurs alliés du groupe paramilitaire russe Wagner.

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