Burkina Faso : Ibrahim Traoré confirme l’arrestation de 06 agents ivoiriens près de la frontière
Le chef du régime burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a confirmé dimanche 28 septembre 2025 l’interpellation, fin août, de six fonctionnaires ivoiriens par des supplétifs de l’armée burkinabè. Ces agents, employés d’un organisme d’aide aux réfugiés, auraient selon lui « franchi la frontière » burkinabè.

Fin août, la presse ivoirienne avait accusé les forces burkinabè d’avoir arrêté six membres de la Direction ivoirienne d’aide et d’assistance aux réfugiés et apatrides (Daara). En mission d’identification de réfugiés dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, à proximité de la frontière, ils auraient ensuite été transférés à Ouagadougou.
Lors d’un entretien diffusé à la télévision nationale, Ibrahim Traoré a confirmé ces arrestations, affirmant qu’elles avaient eu lieu en territoire burkinabè. « Ils ont franchi la frontière, ils ont été interpellés. Ils sont là », a-t-il déclaré. « Chaque fois que quelqu’un traverse la frontière et mène des activités, c’est de l’espionnage. Il est donc logique qu’on les arrête et qu’on les interroge », a-t-il ajouté.
Le capitaine Traoré a rappelé que d’autres incidents similaires s’étaient déjà produits : des gendarmes ivoiriens ayant franchi la frontière en septembre 2023 et en juin 2025 avaient été arrêtés, puis relâchés.
Le capitaine Traoré a également évoqué la mort en juillet de l’influenceur burkinabè Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso. Ce dernier est décédé alors qu’il était détenu à l’École de gendarmerie d’Abidjan pour « intelligence avec des agents d’un État étranger ».
Les relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire sont régulièrement tendues. Ouagadougou accuse Abidjan de tenter de le déstabiliser, ce que le gouvernement ivoirien dément. Les deux pays partagent une frontière longue d’environ 600 km, souvent poreuse et mal délimitée, source fréquente d’incidents et d’arrestations de part et d’autre.

Commentaires