L’AES réclame une enquête après la mort de l’activiste burkinabè Alino Faso
La Confédération des États du Sahel (AES) a demandé une enquête « transparente et diligente » sur la mort en détention d’Alain Christian Traoré, alias Alino Faso, survenue en Côte d’Ivoire. L’activiste burkinabè a été inhumé le week-end dernier à Ouagadougou.

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Dans un communiqué signé par le ministre malien de la Justice, Mamoudou Kassogué, l’AES dénonce « l’arrestation illégale, la séquestration dans une caserne et la mort suspecte » du militant. Elle présente ses condoléances à sa famille et exige que les responsables soient poursuivis. La réaction intervient après le rapatriement de la dépouille et alors que la justice burkinabè a ordonné une autopsie dont les résultats sont attendus.
Condamnation des sanctions européennes
L’organisation sahélienne s’en prend également aux sanctions prises par l’Union européenne contre plusieurs figures panafricanistes. Le 26 juin, Bruxelles a interdit d’entrée et gelé les avoirs de Nathalie Yamb, tout en restreignant son survol de l’espace européen. D’autres militants comme Franklin Nyamsi, Kémi Séba et Ibrahima Maïga seraient aussi visés par des « mesures de harcèlement ».
Selon l’AES, ces décisions constituent « une atteinte grave » aux libertés fondamentales et visent à « museler les voix africaines » sous couvert de lutte contre une supposée influence extérieure.
Appel à l’unité africaine
Réaffirmant leur soutien aux personnalités visées, les ministres de l’AES appellent les peuples africains à renforcer leur « unité » et leur « solidarité » face aux pressions internationales. « Ces tentatives, préviennent-ils, ne feront que renforcer la détermination à bâtir une Afrique souveraine, unie et respectée. »

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