La junte militaire au pouvoir à Conakry, a accepté une transition de 24 mois proposée par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), selon la déclaration faite ce jeudi, par le président de cette organisation, Umaro Sissoco Embaló.
Le lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya et sa troupe ont fini par se plier à la décision de la CEDEAO qui s’est depuis toujours, opposée à une transition de 36 mois proposée par les autorités de Conakry. L’organisation sous-régionale qui insiste sur une transition courte de 24 mois, a fini par convaincre la junte militaire de Conakry.
« J’ai été à Conakry avec le président de la commission de la CEDEAO pour faire comprendre à la junte militaire la décision du sommet des chefs d’Etat que la transition ne peut pas dépasser les 24 mois. Eux avaient proposé 36 mois, mais on a réussi à les convaincre », a annoncé le président Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, lors de sa conférence de presse avec le président Francais Emmanuel Macron à Bissau, ce jeudi 28 juillet 2022.
« C’est très important qu’on finisse avec la transition au Mali, au Burkina Faso et en Guinée », a insisté M. Embalo.
Un calendrier acceptable
Faisant le point de sa mission en Guinée, le samedi 23 juillet 2022, le médiateur de la CEDEAO à Conakry, l’ancien président Béninois Boni Yayi, a souligné avoir entamé les discussions avec la junte afin d’aboutir à un calendrier « acceptable » pour la durée de la transition.
« Les autorités de la transition qui ne font pas de fixation sur le délai de transition de 36 mois, ont réitéré leur engagement à travailler en harmonie avec la CEDEAO et la Communauté internationale dans l’exécution des étapes clés de la transition dans le cadre d’un dialogue national inclusif », a dit Boni Yayi.
