Côte d’Ivoire : aucun mort signalé lors de la marche de l’opposition à Abidjan
La plateforme ivoirienne de vérification des faits Alertes 100 a démenti, ce samedi 11 octobre 2025, les informations circulant sur les réseaux sociaux faisant état de morts lors de la marche de l’opposition à Abidjan.

« Attention à la désinformation ! Plusieurs publications évoquent des tirs à balles réelles et des personnes tuées à l’issue des manifestations de ce 11 octobre 2025. Ces informations sont totalement infondées », a alerté la plateforme sur sa page Facebook.
Référence en matière de fact-checking en Côte d’Ivoire, Alertes 100 affirme que ces rumeurs proviennent d’acteurs habitués à la manipulation de l’information, cherchant à créer un climat de peur et de confusion à la veille de la présidentielle.
Selon les résultats de son enquête, les images accompagnant ces fausses publications ont été détournées de leur contexte. Elles sont issues d’un rapport de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) daté du 8 janvier 2011, relatif à la crise post-électorale, et n’ont aucun lien avec les événements actuels.
Ces fausses informations ont émergé après la dispersion musclée d’une marche du Front commun PPA-CI/PDCI ce samedi matin à Cocody. Plusieurs manifestants ont été interpellés, la marche ayant été interdite par la préfecture d’Abidjan. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les rassemblements, mais aucun tir à balles réelles ni décès n’ont été rapportés par les sources officielles ou les témoins présents.
« Avant de partager une information, vérifiez toujours sa source sur les canaux officiels. Méfiez-vous des contenus non vérifiés diffusés uniquement sur les réseaux sociaux », a recommandé Alertes 100, appelant les internautes à la prudence et au discernement.
Cette campagne de désinformation intervient alors que la campagne pour la présidentielle du 25 octobre bat son plein. Cinq candidats sont en lice, dont le président sortant Alassane Ouattara, tandis que l’opposition conteste son quatrième mandat et dénonce l’exclusion de ses principaux leaders, Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Pascal Affi N’Guessan.

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