Alors que le terrorisme bat son plein en Afrique de l’ouest avec l’aggravation de la crise sécuritaire dans les pays du Sahel et les environs, l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a apporté sa proposition pour mettre fin à l’insurrection islamiste.
Dans une récente interview accordée à la chaîne ghanéenne Pan African Television, Laurent Gbagbo a proposé une autre option pour en venir à bout du terrorisme en Afrique. « Je suis pour que la lutte contre le terrorisme par exemple ne soit pas une lutte particulière à un État ou à un autre. Et je ne suis pas pour qu’on regarde cette lutte-là comme étant uniquement une lutte militaire », a indiqué le président du Parti des peuples africain – Côte d’Ivoire (PPA-CI).
« Il faut que la CEDEAO se réunisse et examine les contours politiques de la solution à apporter aux problèmes du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Politique, économique, social… Voilà autant de choses que je souhaite, mais que la CEDEAO ne fait pas », a poursuivi Gbagbo. Cette proposition de l’ancien pensionnaire de la Cour pénale internationale a été plusieurs fois occultée par les acteurs politiques de la sous-région qui préfèrent se pencher sur la position de la France qui estime qu’il ne parlementera pas avec les djihadistes.
Notons que depuis un peu plus de huit ans, l’insurrection terroriste fait rage dans le Sahel après avoir pris racine au Mali. La France mène le combat militairement dans le Sahel depuis autant d’années, contre les groupes djihadistes mais le constat reste très amer. Les groupes armés se sont agrandis avec plus de matériels militaire et ont étendu leur influence vers d’autres pays. La lutte militaire ne semble pas porter ses fruits même si Paris s’efforce à faire croire le contraire.
Le Mali et le Burkina Faso avaient voulu discuter avec les groupes terroristes disposés à parlementer, afin d’arriver à une solution dialoguée mais face à la pression de la France, cette option a été mise à la poubelle. En ce qui concerne la CEDEAO dont parle Gbagbo, il est très difficile de montrer du doigt ce qu’elle fait exactement pour résoudre la crise au Sahel.