Tentative de coup d’État au Bénin : Pascal Tigri localisé à Lomé ?
Trois jours après la tentative de coup d’État qui a secoué le Bénin, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, principal instigateur de l’opération, aurait quitté le pays pour se réfugier à Lomé, au Togo, selon Linfodrome qui cite des sources gouvernementales béninoises.
Le 7 décembre, Tigri avait surpris la nation en apparaissant à la télévision nationale, casque sur la tête et fusil en bandoulière, pour annoncer la création d’un « Comité militaire de la refondation », la suspension de la Constitution, la dissolution des institutions civiles et la fermeture des frontières. Quelques heures plus tard, la Garde républicaine, restée fidèle au président Patrice Talon, reprenait le contrôle des points stratégiques de Cotonou. Depuis, Tigri était introuvable, alimentant rumeurs et spéculations.
Selon Jeune Afrique, il se trouverait désormais dans le quartier résidentiel de Lomé 2. À Cotonou, cette information est prise très au sérieux : les autorités envisageraient de saisir Interpol pour demander une notice rouge et l’extradition du militaire. D’après le magazine panafricain, un proche de Faure Gnassingbé assure ne pas savoir que Tigri se trouve sur le sol togolais.
La tentative de coup d’État n’a duré que quelques heures. La Garde républicaine a sécurisé palais présidentiel et institutions, avec, selon plusieurs sources, un soutien extérieur du Nigeria, partenaire sécuritaire majeur du Bénin. Des frappes de drones auraient visé le camp de Togbin, où s’étaient repliés certains mutins, entraînant plusieurs arrestations, sans permettre la capture de Tigri.
Lieutenant-colonel et ancien commandant du 3ᵉ Groupement inter-armes de la Garde nationale, Tigri connaissait parfaitement les dispositifs sécuritaires nationaux, ce qui explique la stupeur provoquée par sa tentative de putsch. Mais l’armée est restée majoritairement fidèle au pouvoir civil.
À Cotonou, l’heure est désormais à la traque judiciaire et diplomatique. La présence éventuelle de Tigri au Togo pourrait compliquer les relations bilatérales, dans un contexte régional où la stabilité des pays côtiers est observée de près par les partenaires africains et internationaux.
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