Le ministère russe des Sports a révélé que les Jeux BRICS auront lieu en juin de l’année prochaine, un mois seulement avant le début des Jeux olympiques de Paris 2024.
La ville russe de Kazan a été choisie comme hôte de l’événement auquel devraient participer les pays membres des BRICS – une alliance politique comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Un programme provisoire comprenant 22 sports a également été approuvé par le ministère russe des Sports, la compétition devant se dérouler sur 12 sites à Kazan, mais les détails sur les disciplines n’ont pas encore été révélés.
Les plans pour les Jeux ont été annoncés dans un rapport de l’agence de presse officielle russe TASS après que le ministre des Sports du pays, Oleg Matytsin, ait participé à une réunion avec ses homologues des membres des BRICS en Afrique du Sud. « Dans les conditions actuelles, le rôle des BRICS pour aider à résoudre les problèmes mondiaux, y compris dans le sport, se développe, a déclaré Matytsin. Notre association reste un exemple de véritable multilatéralisme et de respect mutuel. Nous défendons constamment le renforcement global des liens sportifs amicaux avec les pays BRICS – sur la base des principes d’égalité, d’absence de discrimination, de respect mutuel et d’admission égale des athlètes aux compétitions. »
Le président de l’Association des fédérations internationales olympiques d’été, Francesco Ricci Bitti, a mis en garde la Russie contre tout projet « très controversé » d’organiser des événements rebelles en dehors du Mouvement olympique. Selon TASS, Matytsin a souligné que les Jeux des BRICS n’étaient pas des compétitions alternatives et ne perturberaient pas le calendrier sportif mondial.
Les événements rebelles en compétition avec les Jeux Olympiques sont un scénario cauchemardesque pour le Comité International Olympique du CIO, surtout si des superpuissances mondiales comme la Russie et la Chine sont impliquées. Des discussions sur l’organisation d’événements en dehors du Mouvement olympique étaient régulièrement à l’ordre du jour en Russie lorsque les athlètes du pays ont été largement exclus du sport international en réponse à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en février de l’année dernière.
Le CIO a recommandé en mars que les athlètes russes et biélorusses soient autorisés à reprendre la compétition internationale en tant que neutres, à condition qu’ils ne soutiennent pas la guerre en Ukraine et ne soient pas affiliés à l’armée. Une décision sur la participation à Paris 2024 n’a pas encore été prise, mais les Fédérations Internationales ont été divisées dans leur réponse au changement de position du CIO.
