En République démocratique du Congo (RDC), 25 personnes ont été kidnappées et plusieurs autres torturées par des combattants Maï-Maï à Luhanga dans le Nord-Kivu, a annoncé, jeudi, la presse congolaise.
25 civils, dont deux femmes, ont été enlevés jeudi à Luhanga, une localité située sur le territoire de Lubero au Nord-Kivu en RDC, par des combattants Maï-Maï du Front des patriotes pour la paix, Armée du peuple (FPP/AP) du seigneur de guerre, Kabido, un groupe rebelle actif dans le sud du territoire de Lubero.
Selon la presse congolaise, citant das membres de la société civile locale qui ont préféré gardé l’anonymat par peur de représailles, ces combattants ont aussi torturé plusieurs habitants de ce petit village. Les assaillants reprochent à leurs victimes de « n’avoir pas exécuté les travaux auxquels ils les avaient soumis », indiquent les mêmes sources.
Ces travaux consistent en fait à transporter des planches depuis le lieu de leur exploitation jusqu’à la cité. Ces planches appartiendraient à des opérateurs économiques de la place, qui auraient fait appel aux services des miliciens pour leur évacuation.
Une exploitation de l’homme par l’homme, condamnée par la société civile qui dénonce la complicité avérée entre des combattants Maï-Maï et certaines personnes influentes du milieu, qui contribuent à la souffrance de la population. De son côté, l’administrateur militaire de Lubero, le colonel Ndonda Mandongo Donat, assure que des pourparlers avec le FPP/AP sont envisagés.
L’officier indique qu’une délégation mixte, composée des FARDC et la MONUSCO à travers la section DDRRR ainsi que de la société civile, va rencontrer le leader milicien, Kabido, ce samedi 26 juin, pour discuter des modalités de sa reddition
