Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Soro Guillaume dénonce une vague d’arrestations ciblant l’opposition
Le parti Générations et Peuples Solidaires (GPS), dirigé par Guillaume Soro, a accusé ce mardi 7 octobre 2025 le procureur de la République, Koné Oumar Braman, de mener une campagne d’arrestations visant les responsables et militants de l’opposition. Cette dénonciation intervient à moins de trois semaines de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre.

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Depuis plusieurs mois, les arrestations se multiplient à travers le pays. D’anciens ministres, diplomates, cadres politiques et simples sympathisants de l’opposition ont été interpellés, souvent sous des accusations que GPS qualifie de « fallacieuses ». Plusieurs dizaines d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, tandis que d’autres auraient disparu « mystérieusement », selon un communiqué publié par le parti.
La justice accusée d’être instrumentalisée
GPS pointe directement la responsabilité du procureur Koné Oumar Braman. Sous son autorité, de nombreuses inculpations ont été prononcées contre des figures de l’opposition pour des motifs tels que « actes terroristes », « complot contre l’État », « trouble à l’ordre public » ou encore « diffusion de fausses nouvelles ».
Le parti dénonce une « instrumentalisation flagrante de la justice », qu’il accuse d’être devenue le « bras armé du régime ».
En exil, Guillaume Soro condamne fermement cette situation. Par la voix de son parti, il accuse le pouvoir d’instaurer « un véritable État Gestapo », où toute opinion divergente serait réprimée. GPS affirme que plusieurs jeunes leaders ont été arrêtés et que des condamnations « abusives » ont été prononcées.
Un climat politique tendu à l’approche du scrutin
Cette vague d’arrestations s’inscrit dans un contexte électoral déjà explosif. Selon GPS, le régime cherche à « étouffer toute voix discordante » à travers des « menaces, intimidations et arrestations arbitraires ».
Le parti exige la libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion et la fin des pressions exercées sur les citoyens, les partis politiques et les organisations de la société civile. Il rappelle que la paix et la stabilité du pays reposent sur le respect des droits humains et de l’État de droit.
GPS lance également un appel à la communauté nationale et internationale pour qu’elle ne reste pas « spectatrice de cette dérive autoritaire ». Le parti avertit que « l’histoire du pays a montré que l’injustice et la répression mènent toujours à des crises majeures ».
À trois semaines du scrutin présidentiel, la Côte d’Ivoire est ainsi plongée dans un climat de forte tension politique, entre durcissement intérieur et incertitudes à l’international.


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