Au Mali, le Conseil des ministres a adopté, mercredi, un projet de loi qui octroie au chef de l’État un mandat de cinq ans, renouvelable, à partir de 2025. Le texte doit encore être examiné par le Conseil national de transition. En cas de feu vert, le général Assimi Goïta resterait à la tête du pays au moins jusqu’en 2030, sans solliciter les suffrages des électeurs.
Le document en gestation reprend des recommandations issues de la concertation nationale organisée au Mali, notamment la dissolution des partis politiques et la mise en veilleuse des élections. Assimi Goïta, 42 ans, est à la tête du Mali à la suite des putschs de 2020 et 2021. Il fait fi des appels en faveur d’un retour des civils au pouvoir.
Pour la junte militaire qu’il dirige, la priorité reste la pacification du pays, en proie aux exactions des groupes armés. Les élections peuvent attendre. Le Mali s’achemine-t-il vers une présidence à vie du général Assimi Goïta, sans élection ? La question se pose de plus en plus.