Le groupe paramilitaire russe Wagner a officiellement annoncé son retrait du Mali, marquant la fin d’une présence controversée de près de trois ans aux côtés des forces armées maliennes.
C’est à travers une courte vidéo diffusée sur Telegram que les mercenaires ont déclaré que leur mission était désormais « accomplie ».
Arrivés à la fin de l’année 2021 dans un contexte de tensions avec les partenaires occidentaux du Mali, les hommes de Wagner avaient pour mandat d’épauler les Forces armées maliennes (FAMa) dans leur lutte contre les groupes djihadistes et rebelles. Dans leur message de départ, ils affirment avoir restauré le contrôle des capitales régionales au profit de l’État malien et revendiquent plusieurs succès :
« Des milliers de terroristes et leurs chefs éliminés »,
« une armée nationale renforcée »,
« une population protégée »,
peut-on lire dans le communiqué publié par le groupe. Ce retrait n’est pas synonyme de rupture dans l’alliance sécuritaire russo-malienne. Il s’inscrit plutôt dans une transition stratégique vers une nouvelle entité: Africa Corps, une force paramilitaire plus étroitement contrôlée par le ministère russe de la Défense et le renseignement militaire (GRU). Cette structure remplace progressivement les éléments de Wagner dans plusieurs pays du continent africain.
Malgré le départ de Wagner, la coopération militaire entre Bamako et Moscou devrait se poursuivre, dans le cadre d’un partenariat sécuritaire renforcé par les autorités maliennes depuis leur rupture avec l’ancien allié français.