La légalité du transfert au PSG de Lionel Messi, arrivé chez les Rouge et Bleu à l’été 2021, a été contestée ce mardi devant la justice de l’UE par un groupe de supporters français du Barça, a-t-on appris auprès de la presse française.
C’est une affaire éclipsée par l’actualité liée au Ballon d’Or 2022 remporté par Karim Benzema, mais selon plusieurs médias français dont l’Equipe, un groupe de supporters français du Barça et un socio anonyme ont trainé ce mardi le PSG devant la justice européenne. Ce groupe d’individu conteste la légalité du transfert de Lionel Messi chez les Parisiens en 2021. La star argentine avait en effet signé un contrat de deux ans avec le club français, après l’échec de sa prolongation au Barça qu’il a quitté libre. Une opération dirigée de maitre de maitre par le Qatar grâce à son fond d’investissement, souvent attaqué en Europe car « hétérogène » aux règles de l’UEFA.
Conduits par l’avocat franco-espagnol Juan Branco, les plaignants estiment que le PSG a recruté l’Argentin sans tenir compte des règles de fair-play financier de l’UEFA, appliqué en Espagne et qui avaient « contraint le FC Barcelone à se séparer de Messi ».
Lors de l’audience mardi matin, Me Branco a dénoncé une « financiarisation rampante » du football et un contrôle de la gouvernance du sport « laissé à l’UEFA » (Union des associations européennes de football), un organe de droit privé installé en Suisse. « Il est considéré que les supporters et les citoyens européens n’ont pas leur mot à dire », a regretté l’avocat, rapporté par l’AFP.
Des accusations balayées par Bruno Stromsky, du service juridique de la Commission européenne. Pour lui, « les disparités dont se plaignent les requérants ne relèvent pas des aides d’État ». Le juriste a souligné qu’aucune entité ou particulier n’avait saisi l’exécutif européen pour enquêter sur ces présumées aides de l’Etat. « Le FC Barcelone lui-même n’a pas porté plainte » et il y aurait là un « risque d’instrumentalisation du droit des aides d’État », a conclu Bruno Stromsky. La décision du Tribunal de l’UE n’est pas attendue avant plusieurs mois.