Dans la nuit de vendredi à samedi, plusieurs villes israéliennes ont été ciblées par une nouvelle salve de missiles iraniens, dans le cadre d’une opération de riposte baptisée Promesse honnête 3 par Téhéran. Cette offensive intervient en réponse aux frappes israéliennes menées quelques heures plus tôt sur des installations stratégiques en Iran.
Les sirènes d’alerte ont retenti à Jérusalem, Tel Aviv, et dans une dizaine d’autres localités. Les habitants ont été contraints de se réfugier dans les abris anti-aériens, tandis que les missiles s’abattaient sur le territoire israélien. Bien que le système de défense « Dôme de fer » ait intercepté une large partie des projectiles, plusieurs ont franchi la barrière en causant des pertes humaines et matérielles. Selon les services de secours israéliens, cette attaque aurait fait au moins huit morts et plus de 140 blessés. Une jeune femme a notamment été retrouvée sans vie sous les décombres d’un immeuble à Haïfa.
La portée et la puissance des missiles utilisés par l’Iran marquent un tournant dans le conflit. Largués à des vitesses dépassant les 5 000 km/h, ces missiles balistiques ont saturé le système israélien de défense aérienne, conçu à l’origine pour intercepter des roquettes à courte portée ou des drones. Pour les stratèges militaires israéliens, ce scénario redouté se concrétise car Téhéran démontre sa capacité à frapper loin, vite et en masse.
D’après les renseignements américains, l’Iran disposerait d’un arsenal estimé à 2 000 missiles balistiques. La plupart seraient entreposés dans des infrastructures souterraines, dissimulées dans les montagnes iraniennes et rendant leur neutralisation difficile. Depuis les frappes israéliennes de l’automne dernier, la République islamique aurait même accéléré la cadence de production de ces engins.
En représailles, l’aviation israélienne a ciblé des dispositifs de lancement, ainsi que des installations soupçonnées de participer à des programmes nucléaires. Parmi les sites touchés figure un bâtiment du ministère iranien de la Défense, endommagé selon l’agence officielle iranienne Tasnim. Toutefois, aucun élément ne confirme pour l’heure la destruction de sites sensibles liés à l’enrichissement d’uranium, généralement enfouis profondément sous terre et hors de portée des munitions conventionnelles israéliennes.