La suite après la publicité
La suite après la publicité

Côte d’ivoire: Alassane Ouattara justifie son 4è mandat par la menace terroriste

Le président ivoirien Alassane Ouattara a officiellement annoncé ce mardi 29 juillet, dans une adresse à la nation, sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025. S’il avait auparavant évoqué son intention de passer le flambeau à une nouvelle génération, le chef de l’État justifie aujourd’hui son retour par les menaces sécuritaires croissantes qui pèsent sur le pays et la sous-région.

POLITIQUE
3 181 vues
Alassane Ouattara
Alassane Ouattara
3 min de lecture
Google News Commenter

SOMMAIRE

La suite après la publicité
Vous utilisez actuellement la version classiqueVous êtes actuellement sur la version classique du site. Rejoignez notre version 2.0 pour plus de fun, plus de rapidité et plus d'interaction.Rejoindre Maintenant

« Oui, je suis candidat parce que la Constitution de notre pays m’autorise à faire un autre mandat et ma santé le permet », a-t-il déclaré, avant d’ajouter que « notre pays fait face à des défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent, dont la gestion exige de l’expérience ».

Au cœur de ses préoccupations, la montée du terrorisme dans la sous-région ouest-africaine. Le président a souligné que la menace ne cesse de croître aux frontières de la Côte d’Ivoire, ce qui rend indispensable la continuité de l’action gouvernementale. « La menace terroriste grandit dans la sous-région et les incertitudes économiques au niveau international constituent un risque pour notre pays. C’est une réalité que personne ne peut nier. C’est une réalité que je ne peux ignorer », a-t-il insisté.

Cette annonce intervient dans un contexte régional marqué par l’instabilité, avec une série de coups d’État et de tensions sécuritaires dans plusieurs pays voisins. En se représentant, Alassane Ouattara affirme vouloir préserver les acquis de la paix, de la stabilité et du développement en Côte d’Ivoire. Il promet que ce mandat, s’il est élu, sera celui de la « transmission générationnelle », avec la mise en place d’une nouvelle équipe pour accompagner cette transition.

L’élection présidentielle du 25 octobre 2025 s’annonce donc comme un tournant pour la Côte d’Ivoire. Elle devra arbitrer entre la continuité incarnée par le président sortant et les aspirations à l’alternance portées par une partie de la population.

Un précédent discours similaire en 2020

Ce n’est pas la première fois qu’Alassane Ouattara évoque sa volonté de transmettre le pouvoir à une nouvelle génération. Déjà en mars 2020, à l’approche de la présidentielle d’octobre de la même année, il avait surpris l’opinion en annonçant qu’il ne briguerait pas un troisième mandat. Il avait alors déclaré qu’il souhaitait « donner l’exemple » et « laisser la place à une nouvelle génération de leaders ». Cette déclaration avait été saluée comme un geste fort en faveur de l’alternance démocratique.

Cependant, à la suite du décès brutal de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, en juillet 2020, Alassane Ouattara avait finalement décidé de revenir sur sa promesse. Il s’était présenté pour un troisième mandat, invoquant les circonstances exceptionnelles et la nécessité de préserver la stabilité du pays. Sa décision avait suscité de vives critiques de l’opposition et nourri des tensions politiques, bien que le Conseil constitutionnel ait validé sa candidature en considérant que la nouvelle Constitution de 2016 remettait le compteur à zéro.

Avec cette nouvelle candidature en 2025, malgré son âge avancé et après quinze années à la tête de l’État, Ouattara reprend un discours familier, celui du devoir national et de la continuité face aux menaces sécuritaires. Mais pour une partie de l’opinion, la répétition du scénario alimente les doutes sur la sincérité de sa volonté de transmission générationnelle.

À NE PAS MANQUER

Commentaires

Vous utilisez actuellement la version classiqueRejoindre Maintenant