Côte d’Ivoire : 07 cadres du PDCI convoqués par la police criminelle après la présidentielle
Sept hauts responsables du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) ont été convoqués par la Direction de la police criminelle pour des auditions, selon une source interne au parti.

Lundi 27 octobre en fin d’après-midi, une convocation officielle a été déposée au siège du PDCI, à Cocody, ont confirmé plusieurs sources proches de la formation dirigée par Tidjane Thiam. Les personnalités concernées sont toutes des figures majeures du parti : Noël Akossi Bendjo, vice-président et ancien maire du Plateau ; Sylvestre Emmou, secrétaire exécutif en chef ; Georges Philippe Ezaley et Augustin Dia Houphouët Yohou, vice-présidents ; Alain Cocauthrey, directeur de cabinet du président ; ainsi que Roger M’Bia et Jean Kouakou Gnrangbé.
Ces responsables jouent un rôle clé dans la coordination des activités du PDCI sur le terrain et dans la liaison entre les structures locales et la direction nationale. Leur convocation simultanée est perçue, au sein du parti, comme une tentative de « désorganisation méthodique » du dispositif militant, dans un contexte post-électoral tendu.
« Les motifs de ces convocations n’ont pas été précisés, mais tout laisse penser qu’il s’agit d’une manœuvre politique destinée à intimider et à neutraliser les cadres influents du PDCI », confie un membre du Bureau politique sous couvert d’anonymat. Cette initiative intervient 24 heures après la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle, donnant Alassane Ouattara vainqueur avec 89,77 % des suffrages.
Le scrutin, boycotté par le PDCI-RDA, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo et leurs alliés du Front commun, s’est déroulé dans un climat tendu, marqué par des violences dans plusieurs localités, selon des observateurs indépendants. L’opposition, qui rejette le quatrième mandat d’Alassane Ouattara, dénonce un scrutin « verrouillé » et un processus électoral « entaché d’irrégularités ».


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