La suite après la publicité
La suite après la publicité

Bénin: « Serais-je plus criminel que Charles Taylor? », Joà«l Aà¯vo à  Séverin Quenum

Dans une correspondance de 8 pages, consultée par BENIN WEB TV, Joël Aïvo s’est adressé au ministre de la Justice et de la Législation depuis sa cellule où il se loge, suite à sa condamnation à 10 ans de prison ferme pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». L’universitaire a dit ses vérités au Garde des sceaux Séverin Quenum qui aurait l’habitude de lui opposer un « non ferme » ou « un silence méprisant ».

POLITIQUE
1 116 vues
Joel Aivo, détenu en prison depuis avril 2021 et condamné à 10 ans de prison ferme
Joel Aivo, détenu en prison depuis avril 2021 et condamné à 10 ans de prison ferme
3 min de lecture
Google News Commenter

SOMMAIRE

La suite après la publicité
Benin Web TV 2.0 est disponibleVous êtes actuellement sur la version classique du site. Rejoignez notre version 2.0 pour plus de fun, plus de rapidité et plus d'interaction.Rejoindre Maintenant

En prison depuis bientôt 02 ans, l’opposant Joël Aïvo en a visiblement marre de ses conditions de détention. Il dénonce la violation de ses droits élémentaires qui, malheureusement, impacte sa famille et ses étudiants doctorants. « …votre obsession de me soumettre à une détention dégradante ne vous a jamais laissé le temps de différencier mes doctorants et leur avenir de ma situation personnelle, et d’épargner à mon épouse ainsi qu’à mes enfants la vengeance politique que vous jugez sans doute que je mérite, pour avoir osé préparer et présenter à nos compatriotes, une alternative démocratique au pouvoir que vous servez », a-t-il écrit.

Revenant sur sa condamnation, le professeur de droit s’est conforté dans la thèse de « vengeance politique » et de « règlement de comptes politiques ». Selon lui, sa condamnation à 10 ans de prison et à 20 ans de prison pour d’autres, est le résultat d’une parodie de procès. Mais Joël Aïvo n’est pas surpris. Selon ses dires, c’est une pratique qui avait eu déjà droit de cité par le passé dans le milieu politique, précisément dans les années 1960 et 1970.

« Serais-je plus criminel que Charles Taylor? »

Selon Joël Aïvo, des personnes ayant été qualifiées de grands bandits et de redoutables criminels comme Klaus Barbie, Charles Taylor et Slobodan Milosevic ont été mieux traités que lui. A l’en croire, ces personnes ont eu droit à « un procès équitable devant des juges indépendants et impartiaux ». Et lorsqu’ils ont été condamnés à faire de la prison, ils ont eu droit de recevoir la visite de leurs proches dans des conditions décentes », a-t-il ajouté.

Au lieu de jouir de ses droits élémentaires comme dans les cas cités en exemple, Joël Aïvo fait l’amer constat qu’il en est privé. « Serais-je plus criminel que Charles Taylor ? Sans doute pour, oui », a écrit l’opposant, candidat recalé à la présidentielle d’avril 2021.

En manipulant le virus du Covid-19 et les textes, si votre dessein est de me bannir de la société, d’organiser ma disparition totale et de me soustraire à la vue de mes proches, à l’affection de ma famille, pourquoi n’interdisez-vous pas clairement et pour de bon la visite de ma famille, de mes proches y compris de mes avocats ? Jusqu’ici vous ne vous êtes rien refusé, donc vous pouvez sauter le pas et m’infliger toutes les formes de supplice que vos prérogatives de Garde des sceaux, Ministre de la Justice, vous confèrent aujourd’hui. Ce serait plus transparent et plus loyal.

Joël Aïvo

Il accuse ainsi le ministre de la Justice et de la Législation de prétexter de la pandémie de la Covid-19 et des textes pour le soumettre à de rudes conditions de détention.

À NE PAS MANQUER

Commentaires

Benin Web TV 2.0 est disponibleRejoindre Maintenant