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Bénin – Quitus fiscal pour les élections générales: Jean-Baptiste Elias alerte sur des inquiétudes persistantes

À l’approche des élections générales de 2026, Jean-Baptiste Elias, président du Front des organisations nationales contre la corruption (FONAC), exprime ses préoccupations au sujet de la délivrance du quitus fiscal, pièce devenue obligatoire pour toute candidature.

POLITIQUE
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Experts internationaux en réunion à Cotonou pour l'audit du fichier électoral.
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S’il salue le principe de cette mesure, il s’alarme de sa mise en œuvre, qu’il juge porteuse de risques pour la démocratie.

Selon Elias, plusieurs dispositions et le calendrier du dispositif sont problématiques. Il dénonce notamment l’obligation initiale imposée par la Direction Générale des Impôts (DGI) de préciser le type d’élection (présidentielle, législative ou communale) pour lequel le quitus est demandé; exigence qualifiée d’illogique, et heureusement levée après des protestations et une rencontre avec la DGI.

L’ouverture tardive de la plateforme de demande effective seulement à partir du 12 septembre 2025 suscite également l’inquiétude. Le délai est jugé trop court, étant donné que le quitus prend en compte les impôts payés jusqu’au 31 décembre 2024, et que le dépôt des candidatures intervient peu après. Elias craint que cela crée une situation inégale entre les postulants.

Autre source d’alerte : la centralisation de la délivrance du quitus fiscal. Depuis 2018, seul le directeur général des impôts ou son adjoint peuvent valider les demandes de quitus au niveau national, au détriment des structures fiscales départementales. Une centralisation qui, selon Elias, engendre des goulots d’étranglement et des retards nuisibles aux candidats.

Estimant que plus de 52 000 quitus fiscaux seront nécessaires pour les élections prochaines, le président de FONAC appelle à revenir à une gestion plus inclusive. Il propose le modèle de 2020, où le quitus était délivré à tous les candidats sans barrière supplémentaire.

Jean-Baptiste Elias conclut sur un constat : si le quitus fiscal est louable en théorie pour garantir l’éthique et la responsabilité de ceux qui aspirent à des fonctions publiques, sa mise en œuvre actuelle soulève des doutes sérieux sur l’équité du processus électoral à venir d’autant plus qu’après la demande en ligne, le candidat est encore tenu de produire un dossier physique à déposer à la DGI.

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