Le président de la Dynamique « Talon Continue » et membre actif du Bloc Républicain, Bertin Koovi, a animé une conférence de presse publique ce mercredi 25 juin 2025 à Cotonou.
L’occasion pour lui de revenir sur plusieurs sujets d’actualité, mais surtout d’évoquer, sans détour, ses intentions présidentielles dans l’éventualité d’un départ de Patrice Talon en 2026.
S’exprimant devant un parterre de journalistes et de sympathisants, Bertin Koovi a déclaré qu’il se sentait prêt à assumer les plus hautes responsabilités de l’État, à condition que cela réponde à un dessein divin.
« Le pouvoir n’est pas une conquête, mais une mission divine », a-t-il affirmé, citant aussi bien des versets du Coran que des passages de la Bible pour étayer sa vision spirituelle de la politique.
Il a souligné que la succession au sommet de l’État ne devrait pas relever d’une lutte effrénée mais d’un alignement sur la volonté de Dieu.
Celui qui revendique une grande capacité de mobilisation au sein des communautés locales a clairement exprimé son ambition de succéder à Patrice Talon, tout en se disant prêt à s’effacer si le plan divin en décidait autrement. Pour lui, le président actuel est un homme d’exception, « un canal entre Dieu et le destin du Bénin », dont la décision pèsera lourd dans le choix du futur dirigeant.
Bertin Koovi a d’ailleurs invité les Béninois à prier et à jeûner, afin que la volonté divine éclaire le pays quant à la direction à suivre après 2026.
Tout en affichant sa loyauté à l’égard de Patrice Talon, qu’il considère comme un homme d’État inspiré et providentiel, l’orateur a exhorté ses partisans à interroger, avec respect et vigilance, les intentions du président quant à la fin de son mandat. Il s’est dit convaincu que si Talon décidait de passer le flambeau, ce serait en toute conscience et dans le respect de l’intérêt supérieur du pays.
Cette déclaration, ponctuée d’appels à la foi et à l’humilité, marque une étape importante dans le positionnement politique de Bertin Koovi. Elle jette également les bases d’un discours de succession qui, s’il trouve écho au sein de la mouvance présidentielle, pourrait faire de lui l’un des prétendants sérieux à la magistrature suprême. À huit mois de l’échéance électorale, la scène politique béninoise semble donc s’ouvrir à de nouveaux équilibres, dans un climat où la foi, la loyauté et l’ambition se conjuguent de manière singulière.