Le politologue béninois Richard Boni Ouorou soulève des préoccupations concernant la durabilité de la dette contractée par le gouvernement du président Patrice Talon et appelle à une réflexion sur les fardeaux imposés aux générations futures.
A la suite de l’économiste fondamentaliste, le politologue béninois s’est intéressé au sujet de la dette publique du Bénin, surtout sur sa durabilité et le taux auquel ces dettes sont contractées.
En effet dans une publication, Richard Ouorou estime qu’il est de son devoir, en tant que citoyen vigilant de l’intérêt public et désormais en tant qu’acteur politique soucieux de l’avenir de la nation, de soulever des questions cruciales quant à la gestion de notre dette nationale.
« Il est impératif que nous procédions à une analyse méticuleuse de la pertinence des décisions économiques prises par nos dirigeants, en particulier en ce qui concerne la qualité de la dette à laquelle notre pays, le Bénin, souscrit« ,a-t-il confié..
Pour Richard Ouorou, il faut prendre un moment pour considérer les implications des questions soulevées par plusieurs Béninois quant à la dette nationale. « Et à moi de demander, que S’il est vrai que notre pays jouit d’une croissance robuste et stable depuis sept ans, avec une inflation contrôlée et une notation crédible surpassant celle de nombreux pays africains, comment justifier alors le recours à des prêts à des taux supérieurs à 8% ? »
A l’en croire, cette contradiction manifeste entre la performance économique vantée et les conditions de financement acceptées suscite légitimement des inquiétudes. Pour lui, « Nos dirigeants se félicitent des réformes économiques et des résultats flatteurs, mais si nous devons emprunter à des taux aussi élevés, cela ne révèle-t-il pas une faille dans la confiance que nous inspirons sur les marchés financiers internationaux ? » se demande t-il avant d’ajouter qu’ Il est de notre responsabilité d’interroger la durabilité de la dette contractée et de considérer les charges que nous imposons aux générations futures.
Pour lui, l’économie est un équilibre délicat entre les investissements d’aujourd’hui et les obligations de demain. Lorsque nous contractons une dette, nous devons être assurés que les conditions sont en parfaite adéquation avec les perspectives réelles de notre économie.
« Un prêt à un taux élevé suggère un risque tout aussi élevé et peut très bien miner les fondations même de notre croissance, analyse-t-il. C’est pourquoi je vous interpelle, chers concitoyens, et j’exhorte le gouvernement actuel à faire preuve de transparence totale quant aux engagements financiers qu’il prend. »
Un audit indépendant de la dette publique
Selon le politoligue Richard Ouorou, il est crucial que nous évaluions l’impact à long terme de ces dettes sur notre économie et que nous assurions que chaque décision prise aujourd’hui ne compromet pas l’avenir de notre cher Bénin.
L’ acteur politique estime qu’il est temps de poser des questions difficiles, de demander des comptes et de garantir que notre trajectoire économique est non seulement saine, mais aussi soutenable. « Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser les générations futures hériter d’un fardeau insurmontable, créé par des choix mal avisés et des engagements financiers imprudents », a-t-il insisté.
Richard Ouorou hasarde donc une série de question qui lui semble d’importance majeure : quels sont les projets financés par ces prêts ? Y a-t-il une corrélation directe entre ces investissements et l’amélioration des conditions de vie de nos citoyens ? Les retours sur investissement sont-ils à la hauteur des engagements pris ? Les structures de remboursement sont-elles viables sans compromettre les services essentiels ? Et enfin, quelle est la stratégie mise en place pour gérer cette dette à moyen et long terme ?
Pour trouver des réponses à ces préoccupations, Richard Photo souhaite un audit de la dette publique du pays. « C’est pourquoi je demande un audit rigoureux et indépendant de notre dette publique, pour que chaque citoyen puisse comprendre les implications des décisions prises en son nom« , indique-t-il.
Richard Ouorou s’engage donc à mener ce combat pour la transparence, pour une gestion responsable de notre économie, et pour assurer que chaque franc emprunté contribue véritablement au développement durable de notre pays.
