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Bénin: 36 mois de prison pour un couple français dans une affaire de trafic d’enfant

Le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a rendu son verdict dans une affaire sensible impliquant deux ressortissants français accusés de tentative de sortie illégale de mineur. Vendredi 30 mai 2025, les deux prévenus ont été condamnés à 36 mois de prison, dont 12 mois ferme, ainsi qu’à une amende d’un million de francs CFA chacun. Une interdiction de quitter le territoire béninois pendant cinq ans leur a également été imposée.

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Tribunal de Cotonou
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L’affaire avait suscité une vive émotion, tant par la gravité des faits reprochés que par le profil des mis en cause. Selon les éléments de l’enquête, le couple français aurait conclu un arrangement avec un couple béninois pour porter la paternité d’un enfant à naître. À la naissance, ils ont entrepris des démarches afin d’établir un acte de naissance sécurisé et un passeport, se présentant comme les parents biologiques de l’enfant. Leur projet aurait été interrompu alors qu’ils s’apprêtaient à quitter le pays, à la suite d’une dénonciation émanant du père de la femme française.

Poursuivis pour fausses déclarations de naissance, usage de fausses attestations et tentative de sortie illégale de mineur, les deux expatriés ont nié toute intention frauduleuse, affirmant à la barre avoir agi dans le but « d’offrir une vie meilleure à l’enfant ». Le ministère public, pour sa part, a requis des peines fermes, en dénonçant une affaire de « traite d’enfant maquillée en acte de bienveillance ».

La mère biologique de l’enfant, également poursuivie pour complicité, aurait reçu une somme d’un million de francs CFA dans le cadre de l’accord. Elle est toujours recherchée par les autorités, tandis qu’un agent de la mairie, soupçonné d’avoir facilité la délivrance des documents administratifs, a été jugé séparément. La défense a plaidé l’erreur d’orientation administrative. Pour elle, il s’agit simplement d’un dossier à forte charge émotionnelle mais sans intention criminelle manifeste.

Dans sa décision, le tribunal a ordonné la destruction des documents établis au nom de l’enfant, jugeant les actes entachés d’irrégularités graves.

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