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CONTRIBUTION

AES : des opérations militaires réussies renforcent un bloc régional en pleine consolidation

Omar Diallo
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Drapeau de la Confédération des États du Sahel (AES)
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SOMMAIRE

L’Alliance des États du Sahel (AES), née de la volonté du Mali, du Burkina Faso et du Niger de faire front commun face au terrorisme et aux pressions extérieures, enregistre ses premiers succès sur le terrain. Cette coalition, qui se veut à la fois militaire et politique, entend redonner sécurité et souveraineté à des pays longtemps meurtris par l’hydre djihadiste.

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Avec près de 5.000 soldats mobilisés, les forces conjointes multiplient les offensives dans la région des trois frontières, épicentre des violences depuis plus d’une décennie. Les résultats sont tangibles : au Mali, plusieurs opérations menées en septembre ont permis de neutraliser des combattants terroristes dans différentes zones sensibles. Au Niger, les Forces de défense et de sécurité ont annoncé la mort d’au moins 34 terroristes lors de deux opérations menées mi-septembre dans les régions de Dosso et Tillabéry.

Ces actions répétées illustrent une montée en puissance de la coopération militaire. Pour de nombreux observateurs, l’AES affiche aujourd’hui une efficacité inédite dans la lutte armée contre le terrorisme au Sahel.

Si la sécurité reste la priorité, l’alliance ambitionne aussi de bâtir un cadre plus large de coopération. Les dirigeants des trois pays évoquent déjà des initiatives communes dans les domaines économique, diplomatique et social. La création d’un passeport unique, facilitant la libre circulation des personnes et des biens, figure parmi les projets emblématiques de cette intégration régionale.

Le Togo en perspective

Le dynamisme de l’AES suscite l’intérêt au-delà de son cercle fondateur. Le Togo a ouvertement exprimé sa volonté de rejoindre l’alliance. Le ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, a laissé entendre qu’une adhésion était « envisageable », ce qui offrirait un atout stratégique majeur : un accès à la mer par le port de Lomé, renforçant ainsi les capacités commerciales et diplomatiques du bloc.

Même la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prend acte de cette montée en puissance. Le 6 septembre dernier, Julius Maada Bio, président de la Sierra Leone et président en exercice de l’organisation, s’est rendu au Burkina Faso pour manifester son soutien et sa volonté de coopération.

Entre succès militaires, ouverture diplomatique et projets d’intégration, l’AES s’impose progressivement comme un nouvel acteur régional incontournable. Pour plusieurs experts, l’alliance est en passe de devenir l’un des piliers de la sécurité et du développement au Sahel, redéfinissant l’équilibre géopolitique de la région.

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