Trêve politique: Patrice Talon assume et défend un nouveau tempo démocratique
Le président de la République, Patrice Talon, a défendu lors de sa sortie médiatique du jeudi 18 décembre l’instauration de la trêve politique introduite par la révision constitutionnelle récemment promulguée.

Pour le chef de l’État, cette réforme répond à une nécessité: sortir le Bénin d’un cycle de tension politique permanente qui, selon lui, freine l’action publique et dilue l’efficacité des politiques de développement.
À ses yeux, la trêve politique ne constitue ni une mise sous silence de l’opposition ni une restriction des libertés démocratiques.
Patrice Talon insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’interdire l’expression politique, mais d’encadrer la compétition électorale dans le temps. L’objectif est clair: permettre aux institutions et aux gouvernants de travailler dans un climat apaisé, sans être constamment ramenés à une logique de campagne.
Le chef de l’État estime que la démocratie béninoise a longtemps fonctionné sous tension, avec des acteurs politiques installés dans une confrontation quasi permanente, y compris en dehors des échéances électorales. Cette situation, selon lui, a contribué à polariser le débat public et à ralentir la mise en œuvre des réformes structurantes. La trêve politique vise ainsi à instaurer une respiration institutionnelle, propice à la gouvernance et à la stabilité.
Patrice Talon soutient également que cette réforme permet de clarifier les rôles. Les périodes électorales demeurent pleinement ouvertes à la compétition, au débat contradictoire et à la mobilisation des partis. En revanche, les phases intermédiaires doivent être consacrées à l’action publique, à l’évaluation des politiques et à la construction de solutions durables aux défis du pays.
Face aux critiques, le président de la République assume un choix qu’il présente comme pragmatique et adapté aux réalités béninoises. Pour lui, le développement exige du temps, de la continuité et un minimum de sérénité politique. La trêve politique s’inscrit donc dans une vision plus large de rationalisation du jeu démocratique, où la stabilité institutionnelle devient un levier de performance publique.
En défendant cette réforme, Patrice Talon engage un pari politique assumé : celui d’une démocratie moins agitée, mais plus efficace, dans laquelle la compétition électorale retrouve un cadre précis, sans empiéter durablement sur le temps de l’action.
Le cchef de l’État trouve même un autre point positif à cette réforme en ce sens qu’elle permet d’élargir le temps de la campagne électorale qui passe de deux semaines à un an.


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