La suite après la publicité
La suite après la publicité

Publication de fichiers intimes : cinq ans de prison requis contre un jeune homme à la CRIET

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a examiné, ce mardi 29 juillet, une affaire de harcèlement numérique impliquant un jeune homme accusé d’avoir diffusé les fichiers intimes de son ex-compagne sur les réseaux sociaux.

SOCIéTé
1 568 vues
CRIET
CRIET
3 min de lecture
Google News Commenter

SOMMAIRE

La suite après la publicité
Vous utilisez actuellement la version classiqueVous êtes actuellement sur la version classique du site. Rejoignez notre version 2.0 pour plus de fun, plus de rapidité et plus d'interaction.Rejoindre Maintenant

À la barre, l’accusé a reconnu les faits, déclenchant l’indignation du ministère public et la détermination farouche de la victime, qui exige une peine exemplaire.

Les faits reprochés au mis en cause sont graves : selon l’accusation portée par le parquet spécial, l’individu a publié des images à caractère intime de son ex-compagne à partir du téléphone même de cette dernière, en représailles à des soupçons d’infidélité. Des actes qualifiés dans un premier temps de « harcèlement par le biais d’une communication électronique ».

Face à la Cour, la victime a livré un témoignage poignant. Elle a non seulement dénoncé la divulgation de ses données privées, mais aussi l’irresponsabilité du prévenu qui, selon elle, refuse d’assumer la paternité de leur enfant commun. « Il ne s’occupe ni de moi ni de l’enfant. Il m’a exposée au monde entier. Je ne veux rien de lui, seulement qu’il soit puni », a-t-elle déclaré avec fermeté.

Reconnaissance des faits et réquisitions lourdes

Interrogé à son tour, le prévenu n’a pas tenté de nier les faits. D’un ton contrit, il a admis avoir agi sous l’effet de la colère. La Cour lui a alors posé une question lourde de sens : « Un homme normal peut-il faire ça à la mère de son enfant ? ». Après un long silence, le jeune homme a répondu par la négation, visiblement ébranlé.

Pour le ministère public, cette affaire dépasse le simple cadre du harcèlement électronique. La substitut du procureur a proposé une requalification des faits en « vol de données numériques » et « atteinte à la vie privée », des infractions prévues et punies par le Code du numérique en République du Bénin.

Elle a requis une peine de cinq (5) ans de prison dont trois (3) ans fermes, assortie d’une amende d’un million de francs CFA. Une sanction jugée proportionnelle à la gravité des faits, à l’humiliation subie par la victime et au caractère dissuasif que cette affaire pourrait revêtir.

Lorsqu’il lui a été demandé ce qu’elle attendait en termes de réparation, la jeune femme a été sans détour : « Je ne veux pas son argent, je veux qu’il aille en prison », a-t-elle lancé. Ce refus catégorique d’une compensation pécuniaire illustre une volonté de justice avant tout symbolique, dans un contexte où les violences numériques et les atteintes à la vie privée sont en forte recrudescence.

À l’issue de l’audience, la Cour a décidé de mettre l’affaire en délibéré. Le verdict est attendu pour octobre 2025.

À NE PAS MANQUER

Commentaires

Vous utilisez actuellement la version classiqueRejoindre Maintenant