Le Conseil constitutionnel a publié, lundi 8 septembre, la liste définitive des candidats à la présidentielle du 25 octobre 2025. Sur les soixante dossiers déposés, seuls cinq ont été retenus, parmi lesquels celui de Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce et président du Congrès Démocratique (CODE).
« C’est avec humilité et un profond sens du devoir que j’accueille cette annonce », a réagi le candidat dès la proclamation. Il a affirmé porter une candidature « au nom de tous ceux qui rêvent d’une Côte d’Ivoire réconciliée, forte et prospère ».
Une sélection resserrée
La validation de Billon intervient dans un contexte tendu marqué par le rejet de plusieurs poids lourds de l’opposition. Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam ont été écartés pour absence d’inscription sur les listes électorales, tandis que Pascal Affi N’Guessan (FPI) a vu sa candidature invalidée pour un déficit de 20 504 parrainages.
La compétition se jouera donc entre cinq figures : Alassane Ouattara (RHDP), en quête d’un quatrième mandat, Simone Gbagbo (MGC), Henriette Lagou (GP-PAIX), l’indépendant Ahoua Don-Mello Jacob et Jean-Louis Billon.
Un discours de renouveau
Ancien cadre du secteur privé, Jean-Louis Billon mise sur son profil d’homme d’affaires et son expérience ministérielle pour incarner l’alternative. « Je m’engage à défendre vos espoirs et à bâtir un avenir digne de notre histoire et de notre jeunesse », a-t-il déclaré, promettant une campagne placée sous le signe du rassemblement.
Cette candidature redonne de l’élan à l’aile modérée du PDCI, affaiblie par l’éviction de son président Tidjane Thiam. Mais Billon devra composer avec un paysage politique fragmenté et une opposition divisée, faute d’avoir réussi à présenter un candidat unique.