Vous avez peut-être vu ces images étonnantes, vous en avez sûrement entendu parler. Juste avant de descendre de l’avion qui vient de l’amener au Vietnam, Emmanuel Macron se fait frapper au visage par sa femme Brigitte. Pour le dire comme le monde qui manie les mots avec élégance, à ce moment-là, les deux bras de son épouse surgissent sans qu’on la voie en entier et elle porte vivement les deux mains au visage du chef de l’État. Elle porte vivement les deux mains. En gros, une gifle. Les images ont été tournées par l’agence Associated Press, très respectable maison et d’autant plus respectable que Trump ne l’aime pas. Emmanuel Macron a l’air surpris, on le serait à moins, d’autant plus qu’il se rend compte que tout le monde l’a vu
Évidemment, voir le président français se faire gifler en public est assez étonnant et l’Élysée a tout de suite donné la véritable explication de ce geste étonnant. C’est une infox générée par intelligence artificielle, un coup des Russes, et évidemment l’Élysée a fait marche arrière. C’est du vrai, du véritique, c’est du totalement authentique comme dit Emmanuel Macron. Mais ce n’est pas une gifle, c’est un moment de décompression, je cite. Qui n’a jamais taquiné son conjoint après un voyage en avion pour se remettre en jambe après de longues heures assises ?
L’Élysée précise donc que les époux Macron, je cite, « chahutaient comme deux collégiens » ou en tout cas un collégien. Il s’agirait de chamaillerie amoureuse et même d’un moment de complicité selon l’agence France-Presse, citant anonymement l’entourage du président qui n’a jamais violemment appliqué ses mains sur la face étonnée de son conjoint pour plaisanter, comme dit Emmanuel Macron, pour lui faire comprendre à quel point on l’aime. Je vous le demande.
Mais cette explication de chamaillerie amoureuse est peut-être, si alambiquée soit-elle, la véritable explication. Rappelons qu’il faut essayer de nommer le réel sans créer d’ambiguïté, comme dit Macron lui-même. D’après un témoin oculaire tout aussi anonyme que celui de l’agence France-Presse, le moment de complicité entre le président et sa femme aurait débuté bien avant l’arrivée à Hanoï. En fait, Emmanuel se serait disputé avec Brigitte tout au long du voyage. Pourquoi ? À cause de l’actrice iranienne Golshifteh Farahani, qu’une rumeur très persistante présente comme la maîtresse du président français depuis plus d’un an. L’actrice assumant être amoureuse, je cite, d’une incarnation de la France comme le dit Le Point en mars 2025. Formule ambiguë qui a excité l’imagination des journalistes hésitant entre Sébastien de l’Oglo, Michel Barnier et Emmanuel Macron.
Comme l’actrice a précisé dans Paris Match que les hommes français étaient coincés avec leur mère et incapables de lâcher leurs femmes même s’ils en sont follement amoureux d’une autre, l’hypothèse de l’Oglo ou Barnier a fait long feu et a été abandonnée. Le Point et Politico ont tenté de faire le point, mais l’Élysée a démenti avec cette assurance qui naît d’une longue pratique de la sincérité. Rappelons que si Ben Dia, porte-parole du gouvernement qui ne s’est pas enfilé un masque, avait assumé parfaitement de mentir, c’était une citation quand il s’agissait, citation, de protéger un moment de vie privée qui n’a rien à voir avec le moment politique, propos qu’elle a réitérés devant la commission d’enquête du Sénat le 23 septembre 2020.
Rappelons aussi que la chamaillerie amoureuse, autrement dit la gifle décompressante, a d’abord été présentée comme un montage généré par intelligence artificielle par l’Élysée. Mais pourquoi diabe se disputait-il à propos d’une ravissante actrice iranienne amoureuse d’une mystérieuse incarnation de la France ? Parce qu’Emmanuel Macron aurait annoncé, vous entendez le conditionnel, à sa femme, non seulement qu’il comptait divorcer à l’issue de son mandat, mais encore qu’il voulait concevoir un enfant. En attendant les démentis, évidemment sincères, de l’Élysée, de la grande presse qui ont caché la fille naturelle de Mitterrand et les maîtresses de Chirac pendant des années, il nous est peut-être permis de penser qu’il est plus vraisemblable d’imaginer Brigitte, femme bafouée, baffant son mari que de croire plutôt à une chamaillerie décompressante qui dégénère en chahut amoureux avec gifle complice.