Arrêté en 2009 pour divers crimes, l’ex-rebelle ougandais Thomas Kwoyelo attend ce mardi le verdict qui scellera son avenir.
Un tribunal ougandais s’apprête à rendre son jugement dans le procès historique de Thomas Kwoyelo, ancien commandant de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Cet ancien « colonel » de la LRA, aujourd’hui âgé de 49 ans selon l’un de ses avocats, est le premier dirigeant de ce mouvement rebelle fondé en Ouganda dans les années 1980 à être jugé pour de tels crimes dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Lors des audiences devant la Division des crimes internationaux (ICD) à Gulu, dans le nord du pays, Thomas Kwoyelo a plaidé non coupable des 78 chefs d’accusation retenus contre lui, notamment meurtre, esclavage, pillage, enlèvement et viol.
De plus, il a évoqué son passé d’enfant-soldat, affirmant avoir été enlevé à l’âge de 12 ans et enrôlé de force dans la LRA, une rébellion créée par l’ancien enfant de chœur Joseph Kony, afin d’établir un régime basé sur les Dix Commandements. Cette rébellion a semé la terreur pendant 30 ans dans une vaste partie de l’Afrique centrale, étant accusée de la mort de plus de 100 000 personnes et de l’enlèvement de 60 000 enfants, transformant les garçons en soldats et les filles en esclaves sexuelles.
Chassée d’Ouganda, la LRA s’est dispersée dans les forêts de la République démocratique du Congo, de la Centrafrique, du Soudan du Sud et du Soudan.
