Cinq pays africains vont prendre part à la phase finale de la Coupe du monde 2022 (20 novembre-18 décembre). Et pour la première fois, ces sélections seront conduites par des entraîneurs locaux.
Bien qu’elle n’ait pas été vernie lors du tirage au sort, l’Afrique aura également son mot à dire à la Coupe du monde 2022. Le plus grand évènement sportif aura lieu au Qatar du 20 novembre au 18 décembre. Cinq nations issues du continent noir seront de cette grande messe du foot. Il s’agit du Maroc, de la Tunisie, du Cameroun, du Sénégal et du Ghana.
Champions d’Afrique en titre, les Lions de la Téranga sont tombés dans une poule assez abordable avec les Pays-Bas, le Qatar et l’Equateur comme adversaires. Les autres représentants africains ont hérité de gros voire de très gros morceaux. C’est notamment le cas des Black Stars qui logent dans le groupe H, dit de la mort, composé du Portugal, de la Corée du Sud et de l’Uruguay. Le Cameroun a tiré le Brésil, la Serbie et la Suisse, tandis que le Maroc partage sa case avec la Belgique, la Croatie et le Canada.
De redoutables Caïmans que vont devoir dompter les Africains pour espérer au moins dépasser les phases de groupe. Mais ces derniers pourront compter sur leurs « sorciers noirs » pour les conduire au sacre. En effet, pour cette coupe du monde en hiver, les cinq sélections africaines qualifiées pour la phase finale seront dirigées par des entraineurs locaux. Une première dans l’histoire du tournoi mondial.
Longtemps noyés par la concurrence des techniciens expatriés et peut-être aussi par le manque d’ambition de certains dirigeants africains, ces « cinq grands » font la fierté du continent et vont tenter de dépasser l’étape des quarts de finale et pourquoi pas donner à l’Afrique son premier trophée dans la compétition.
Il s’agit de Walid Regragui, sélectionneur de l’équipe nationale du Maroc, Aliou Cissé (Sénégal), Jalel Kadri (Tunisie), Otto Addo (Ghana), ainsi que Rigobert Song (Cameroun) qui auront la lourde tâche de prouver que les entraineurs « locaux » n’ont rien à envier aux entraineurs étrangers et de montrer tous leurs atouts et leur qualité tactique. L’occasion également pour ces fils du continent de mettre en avant l’identité africaine et de montrer que le pari de la rupture avec les techniciens expatriés reste le meilleur choix pour les dirigeants du foot africain.
De brillants parcours
Nommé entraineur des Lions de l’Atlas jusqu’en 2026, en remplacement du Bosniaque Vahid Halilhodžić, Walid Regragui (47 ans) va disputer sa première Coupe du monde dans la peau d’un sélectionneur national. Ancien international marocain, le technicien de 47 ans, qui était sélectionneur adjoint de Rachid Taoussi en 2012, a cumulé une bonne expérience à la tête de plusieurs équipes marocaines et arabes, glanant plusieurs titres nationaux et continentaux.
Désormais à la tête de l’équipe première du Maroc, le natif d’Essonne devra relever le défi de mener son équipe au moins en huitième de finale comme en 1986 où les Lions de l’Atlas avaient atteint les phases à élimination directe.
Porté à la tête du Sénégal en 2015 après le limogeage du français Alain Giresse, Aliou Cissé a remporté la Coupe d’Afrique des nations 2022 avec les Lions de la Téranga. Très respecté dans son pays, l’ancien joueur du PSG va tenter de porter cette fois-ci son équipe sur le toit du monde. Une mission dantesque mais pas impossible pour le coach de 46 ans qui dispose d’un des meilleurs effectifs du monde.
Pour ce qui est de la sélection camerounaise, elle disputera le Mondial avec l’ancien défenseur star des Lions Indomptables Rigobert Song, sur le banc. Après une longue carrière truffée de victoires et de trophées, dont la CAN en 2000 et 2002 en tant que joueur, Song (46 ans) tentera de briller aussi avec le Cameroun comme entraineur.
L’ancien joueur de Liverpool, qui a réussi à qualifier le Cameroun au Mondial en écartant l’Algérie lors du dernier tour qualificatif au bout du suspens, comptera sur son expérience au plus haut niveau pour mener à bien sa mission à la tête de la sélection camerounaise au Mondial et signer un parcours remarquable dans cette compétition.
Méconnu du grand public, Jalel Kadri a également un CV assez fourni. Le sélectionneur de la Tunisie a réussi à qualifier les Aigles de Carthage pour le Mondial, en écartant le Mali en barrage. Adepte du jeu direct à l’instar des entraineurs magrébins, le technicien de 51 ans, plusieurs fois adjoint, va s’appuyer sur ses expériences glanées pour emmener son équipe le plus loin possible dans le tournoi.
Entraineur adjoint au Borussia Dortmund et à Hambourg, Otto Addo a pour mission de redorer à la sélection ghanéenne sa gloire d’Antan. Nommé à la tête des Black Stars, en remplacement du Serbe Milovan Rajevac, après les piètres résultats de l’équipe lors de la CAN 2021 et une élimination précoce au 1er tour, le technicien de 47 ans a réussi à qualifier le Ghana au Mondial pour la quatrième fois en cinq éditions, en venant à bout du Nigeria, l’une des équipes les plus fortes d’Afrique.
Et cette fois-ci, Otto Addo va devoir se surpasser, son équipe ayant hérité du groupe H, dit de la mort, composé de l’Uruguay, du Portugal et de la Corée du Sud.