À 25 ans, Malia Obama a décidé de tourner une page symbolique en abandonnant, le temps d’un générique, l’illustre patronyme qui l’a toujours précédée.
Pour son premier court-métrage présenté au festival de Sundance, la fille aînée de l’ancien président américain Barack Obama (2009-2017) a choisi d’apparaître sous le nom de « Malia Ann », son second prénom. Une manière discrète mais résolue d’affirmer son identité artistique, loin des projecteurs politiques.
Intitulé The Heart, ce court-métrage écrit et réalisé par Malia a été dévoilé en 2024 dans la prestigieuse vitrine indépendante de Sundance. Si le nom « Obama » n’apparaît nulle part dans les crédits, le lien n’a pourtant échappé à personne, une réalité que la principale intéressée connaissait bien, comme le rapporte sa mère, Michelle Obama, dans le podcast américain Sibling Revelry, animé par Kate Hudson et son frère Oliver.
« On lui a dit : ‘Tu sais, Malia, ils vont quand même savoir que c’est toi’ », raconte l’ancienne Première dame avec le sourire.
« Mais on a respecté qu’elle veuille se faire un nom par ses propres moyens. »
Une volonté d’émancipation assumée
Michelle Obama, invitée du podcast aux côtés de son frère Craig Robinson, a salué l’indépendance croissante de ses deux filles, Malia (25 ans) et Sasha (23 ans). Pour elle, cette période de vie est celle d’une affirmation nécessaire, celle d’une construction identitaire en dehors du cadre familial :
« Ce sont des jeunes femmes adultes. Elles veulent être libres d’être qui elles sont. Elles sont passées, comme tous les jeunes, par cette phase de détachement. »
Derrière ce choix de discrétion médiatique, une exigence personnelle: celle de ne rien devoir à la renommée paternelle.
« C’est très important pour mes enfants de sentir qu’elles ont mérité ce qu’elles obtiennent dans la vie. Elles ne veulent pas qu’on pense qu’elles n’ont pas travaillé dur, qu’on leur a tout donné. »
L’ancienne First Lady, restée particulièrement discrète depuis le début de l’année 2025, n’avait pas assisté à la cérémonie d’investiture de Donald Trump. Une absence très commentée qui avait alimenté une rumeur persistante de divorce. Michelle Obama y a répondu dans un autre podcast, Work in Progress, en avril dernier :
« J’ai choisi de faire ce qui était le mieux pour moi, pas ce que j’étais censée faire (…) Ce qui nous freine, en tant que femmes, c’est la peur de décevoir. Cette année, les gens n’ont même pas pu imaginer que je prenais une décision personnelle : ils ont supposé qu’on divorçait. »
En filigrane, une philosophie qu’elle semble transmettre à ses filles : celle de l’autonomie des choix, même lorsqu’ils bousculent les attentes.