LuxAid Challenge Fund: 7 startups béninoises célébrées par l’ambassade du Luxembourg
Le mercredi 16 juillet 2025, à l’ambassade du Luxembourg à Cotonou, la cérémonie de clôture du programme LuxAid Challenge Fund a consacré sept startups béninoises à fort impact social et environnemental. Ce programme de la coopération luxembourgeoise soutient les initiatives entrepreneuriales innovantes, avec pour ambition de catalyser la transformation numérique et durable du Bénin.

SOMMAIRE
Dans une ambiance solennelle et pleine d’enthousiasme, partenaires institutionnels, entrepreneurs et acteurs de l’écosystème numérique béninois se sont réunis pour marquer le lancement officiel des projets lauréats du LuxAid Challenge Fund.
Joseph Senninger, chargé d’affaires à l’Ambassade du Luxembourg, a procédé au lancement officiel des projets. Il a insisté sur l’importance de combiner innovation et capital humain.
« Le numérique est le fil rouge de toutes ces initiatives. Notre coopération vise un développement durable et équitable, pas uniquement rentable. »
Il a encouragé les lauréats à poursuivre leurs efforts et a esquissé la possibilité d’un prochain round du Challenge Fund.
Le directeur adjoint du cabinet du ministère du Numérique et de la Digitalisation, Djabirou Amadou, a salué une initiative alignée avec la vision gouvernementale de soutien aux PME et aux startups. « Le Bénin compte sur ces petites entreprises innovantes pour transformer durablement notre économie, et le numérique est notre levier stratégique. », a-t-il soutenu.
Du côté du ministère des Petites et Moyennes Entreprises, le représentant Koladé Ayédéro a salué l’engagement des lauréats et rappelé que « plus de 99 % du tissu entrepreneurial béninois est constitué de PME. Nous devons les accompagner pour faire émerger des champions nationaux. » Il a par ailleurs insisté sur la responsabilité que revêt désormais le statut de lauréat, appelant les jeunes entreprises à faire preuve d’exemplarité.
Les défis d’un écosystème en mutation
La keynote présentée par Jessica Gaba, de l’Agence de Développement des Petites et Moyennes Entreprises (ADPME), a mis en lumière les grands enjeux auxquels font face les entrepreneurs innovants au Bénin.
Problèmes de gouvernance, déficit de structuration financière, immaturité réglementaire dans des secteurs comme la fintech et la santé, autant de freins qui appellent à un renforcement des capacités. « Trop peu de startups sont prêtes à lever des fonds, car elles manquent d’organisation. Le problème de gouvernance reste crucial », a-t-elle martelé.
Sept pépites béninoises au service du développement durable
Elle a également attiré l’attention sur la nécessité de projections financières réalistes et de stratégies de croissance solides. Si les projets sélectionnés se distinguent par leur viabilité, elle a tenu à rappeler que beaucoup d’autres n’ont pu être retenus faute de structuration suffisante.
Comme solution, elle propose le renforcement de l’écosystème via les SAEI (Structures d’Appui à l’Entrepreneuriat Innovant) et les mécanismes d’incubation et d’accélération.
Le moment fort de la soirée fut l’annonce des sept lauréats, choisis parmi plus de 180 candidatures. De Mara Academy à BioLife Tech, en passant par REMA et GobiAgent, ces entreprises œuvrent dans des secteurs essentiels de l’éducation, cybersécurité, santé, mobilité durable, agriculture et finance inclusive. Leurs projets ont été unanimement salués pour leur pertinence, leur ancrage local et leur potentiel d’impact.


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