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Afrique du Sud: l’ex président Jacob Zuma dort en prison

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L’incertitude a plané jusqu’à la dernière minute: l’ex-président sud-africain Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage, s’est finalement constitué prisonnier mercredi avant minuit. 

Une demi-heure avant la fin de l’ultimatum, un convoi d’une dizaine de voitures a quitté à vive allure la résidence de M. Zuma à Nkandla, en pays zoulou (Est), selon l’AFP sur place. Il n’a été ni vu, ni entendu mais jusque tard dans la soirée, bien après le couvre-feu fixé à 21 heures, des dizaines de partisans ont chanté et dansé, certains portant des bandeaux traditionnels en peau de bête.

C’est finalement par un tweet que la nouvelle est tombée: « Le président Zuma a décidé de se conformer à l’ordre d’incarcération. Il est en route vers un établissement correctionnel » dans la province du Kwazulu-Natal, a déclaré la fondation qui le représente. 

Le ministère de la Police a confirmé peu après qu’il avait été « placé en détention ».

Ce n’est pas « un aveu de culpabilité », a toutefois souligné le porte-parole de M. Zuma, Mzwanele Manyi. L’ex-président a été condamné pour avoir évité obstinément de répondre aux questions d’une commission d’enquête sur la corruption. 

Une de ses filles, Dudu Zuma-Sambudla, a ironisé sur les réseaux sociaux « célébrer l’emprisonnement du combattant de la liberté », qui a passé dix ans au pénitencier de Robben Island aux côtés de Nelson Mandela. 

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Aux alentours de 01H30 (23H30 GMT), un convoi est entré dans l’enceinte de la prison d’Escourt, sous forte présence policière. C’est là que « M. Jacob Gedleyihlekisa Zuma a été admis pour commencer à purger sa peine », a déclaré l’administration pénitentiaire dans un communiqué. 

Située à plus de 200 km de la résidence de M. Zuma, la prison ouverte en 2019 a une capacité d’accueil de plus de 500 détenus. 

M. Zuma, 79 ans, a été condamné la semaine dernière par la plus haute juridiction du pays. Ne s’étant pas rendu de lui-même avant dimanche, la police avait ordre de l’arrêter au plus tard mercredi à minuit (22H00 GMT). 

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Familier des tribunaux, M. Zuma a obtenu que la Cour constitutionnelle réexamine sa sentence lundi. Il avait aussi réclamé la suspension de son arrestation d’ici là, mais la décision du tribunal doit être rendue vendredi.

  • Semaine d’incertitude -Ces recours en justice ont fait planer l’incertitude sur son incarcération.

La police elle-même avait laissé entendre ces derniers jours qu’elle pourrait renoncer à arrêter M. Zuma. Dans un courrier adressé à la Cour constitutionnelle, elle avait annoncé qu’elle n’interviendrait pas avant l’aboutissement des recours judiciaires.

Mais dans une volte-face mercredi matin, le ministre de la Police Bheki Cele a affirmé n’être « pas prêt à affronter des accusations d’outrage à la justice » pour ne pas avoir exécuté l’ordre.

Mettant en cause l’impartialité des juges, Jacob Zuma a mis en avant un état de santé « instable », arguant qu’une incarcération « reviendrait » à le « condamner à mort » dans le contexte de la pandémie.

Samedi il avait aussi prévenu, après avoir régalé ses partisans de blagues, qu’il fallait s’attendre à des violences si la police « osait » l’arrêter. Le lendemain, il lançait, provocateur: « Pas besoin que j’aille en prison aujourd’hui ».

Mais peu après l’annonce de sa mise en détention, les groupes de supporters rassemblés à Nkandla s’étaient évaporés. 

M. Zuma est accusé d’avoir pillé les ressources publiques pendant ses neuf années au pouvoir (2009-2018). Depuis la création en 2018 d’une commission d’enquête sur la corruption d’Etat, M. Zuma, mis en cause par une quarantaine de témoignages, a multiplié les manœuvres pour éviter de témoigner.

Le porte-parole du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, Pule Mabe, a salué une victoire pour l' »Etat de droit et l’indépendance de la justice » dans cette jeune démocratie. 

Englué dans les scandales, Jacob Zuma avait été poussé à la démission en 2018. Son successeur Cyril Ramaphosa a fait de la lutte contre la corruption un cheval de bataille. 

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