Le Premier ministre éthiopien a fait une déclaration depuis le terrain des affrontements où il s’est rendu. Il a assuré que ses soldats « détruiraient » les rebelles de la région du nord du Tigré, rapportent les médias d’Etat.
Dans une vidéo de 34 minutes publiée samedi sur la page Twitter de son bureau, le Premier ministre s’adressait à ses hommes sur le champ de batail. « Vous détruisez complètement l’ennemi, il n’y a pas de retour en arrière sans gagner », a indiqué Abiy Ahmed. « Nous allons gagner, l’ennemi se disperse, il y a des zones que nous devons contrôler », a-t-il ajouté avant de déclarer que « jusqu’à ce que nous détruisions l’ennemi, il n’y a pas de repos ».
Plus tôt cette semaine le Premier ministre éthiopien a indiqué qu’il allait lui-même se rendre sur le terrain pour diriger la guerre sur place contre les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF). L’annonce a suscité de nouveaux recrutements à Addis-Abeba. Le coureur de fond le plus célèbre du pays, Haile Gebreselassie, a déclaré à l’AFP qu’il était déterminé à « se sacrifier et à défendre l’Éthiopie ». Le TPLF, a-t-il ajouté, « déstabilise notre pays au-delà de sa région ».
Mercredi, les médias affiliés à l’État ont annoncé qu’Abiy avait transféré ses fonctions régulières à son adjoint. Sa décision est intervenue après que le TPLF a signalé des gains territoriaux majeurs, affirmant cette semaine avoir saisi une ville à seulement 220 kilomètres (135 miles) de la capitale Addis-Abeba.
Vendredi, les médias d’État ont montré ce qu’ils ont décrit comme les premières images d’Abiy, un ancien lieutenant-colonel, en uniforme au front, y compris une interview dans laquelle il a juré d' »enterrer l’ennemi ». Il a également déclaré que l’armée avait pris le contrôle de Kassagita et prévoyait de reprendre le district de Chifra et la ville de Burka dans la région d’Afar, voisine du Tigré, le bastion du TPLF.