Le rêve de tout artiste, c’est de signer un contrat, avec une maison de disques ou un label. Mais, il convient d’alerter sur les pièges que peut contenir un contrat label-artiste.
Un artiste de la chanson, qu’il soit amateur ou chevronné, rêve de signer, un jour, un contrat, en bonne et due forme, avec une maison de production ou une maison de disques. La signature de contrat, entre un label et un artiste définit un certain nombre de clauses, sur lesquelles les deux parties s’engagent à collaborer, comme, d’ailleurs, cela se fait dans toute instance.
Ne dit-on pas que tout ce qui brille n’est pas de l’or ? Un contrat, à première vue, peut paraître alléchant ; mais, il s’avère, très souvent, qu’après lecture minutieuse, que des pièges soient dissimulés, derrière les belles choses que miroitent ces documents.
Souvent, truffés de termes juridiques, pas tout à fait accessibles à tous, ces documents méritent une attention particulière, avant toute signature. Entre autres clauses d’un contrat label-artiste, trois méritent de passer sous la loupe.
1. L’exclusivité des services
La clause sur l’exclusivité des services est à scruter au peigne fin. Généralement, elle souligne que l’artiste, partie au contrat, devrait fournir, exclusivement, à la maison de disque, ses services d’interprète, pendant toute la durée du contrat.
Pour le label, c’est une façon de sécuriser son investissement et s’assurer que l’artiste qu’il engage ne puisse s’enregistrer chez la concurrence.
Il importe, donc, pour l’artiste, conformément, à son plan de carrière, de se poser toutes les bonnes questions et, si possible, négocier une limitation sur l’exclusivité des services.
Il faut, également, interroger le label sur ce qui adviendrait de cette exclusivité, si le label venait à être racheté par un tiers.
2. La durée
La durée du contrat est, tout autant, importante que l’exclusivité des services. Dans le cadre d’une collaboration label-artiste, elle ne se définit pas en mois ou en année, mais en nombre d’albums et d’options.
L’attitude, la plus prudente, serait pour l’artiste de réduire les options, de sorte à ne pas être lié au label, ad vitam aeternam.
En effet, les grandes structures de production optent, généralement, pour exploiter les oeuvres de leurs pensionnaires à perpétuité ; bien souvent, au fil du temps, ce point finit par ouvrir un litige.
Une fois de plus, l’artiste musicien, qui tient un contrat de disque en main, devrait repenser à son projet de carrière avec son staff, s’il en dispose, avant de donner sa réponse.
3. Le budget
Plusieurs maisons de production occultent, expressément, cette clause ; mais, l’artiste devrait se rassurer du budget, qui sera alloué à sa production, avant toute signature.
Les réponses du genre, « cela dépendra de subventions » ou « nous avons 500 000 FCFA pour commencer », par exemple, sont à prendre avec prudence.
Confier son projet à une structure, qui ne dise, clairement, pas les moyens qu’elle est prête à déployer pour les développer, c’est un peu comme faire hara-kiri.
Un homme, averti, en vaut deux !