Le Nord du Bénin a une nouvelle fois été frappé par l’hydre terroriste. Dans la soirée du mercredi 4 juin, une attaque armée a visé un poste des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) à Tanougou, arrondissement de la commune de Tanguiéta, département de l’Atacora.
Selon une source militaire contactée par Africaho, l’assaut a été mené par des hommes armés non identifiés. Les forces de l’ordre (policiers et militaires) ont opposé une riposte vigoureuse. Mais l’attaque a coûté la vie à des éléments des FDS, selon les premiers bilans non officiels. À l’heure actuelle, aucune déclaration officielle n’a été faite ni par le gouvernement, ni par le ministère de la Défense nationale.
Cette attaque s’inscrit dans une série noire qui endeuille régulièrement les rangs des forces armées béninoises. Le 17 avril 2025, une double attaque, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), avait coûté la vie à 54 soldats béninois, marquant la plus lourde perte humaine depuis le début des incursions djihadistes au Bénin en 2019.
Avec cette nouvelle attaque à Tanougou, les inquiétudes grandissent quant à la progression des groupes terroristes le long de la frontière nord du pays, notamment dans les zones frontalières avec le Burkina Faso et le Niger. Des régions de plus en plus vulnérables face à une menace asymétrique, diffuse, et difficile à contenir.
Au-delà de la riposte militaire, c’est tout un dispositif de sécurité, de renseignement, mais aussi de cohésion nationale qui doit être repensé pour endiguer cette spirale de violence.
Le Bénin, longtemps perçu comme un havre de stabilité en Afrique de l’Ouest, se voit aujourd’hui confronté à l’ombre du Sahel qui s’étend au sud.