Un trentenaire a comparu, jeudi 5 juin 2025, à l’audience correctionnelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), accusé d’avoir tenté de vendre sa propre sœur.
Placé sous mandat de dépôt depuis le 11 avril, l’homme est poursuivi pour des faits initialement qualifiés de traite de personne, mais susceptibles d’être requalifiés.
D’allure modeste, vêtu d’un tee-shirt, d’un short et de son gilet de détenu, le prévenu a nié les faits à la barre. Selon l’accusation, il aurait entamé des négociations avec un individu présenté comme acheteur, proposant sa sœur à la vente pour 100 millions de FCFA, avant d’abaisser le montant à 60 millions après tractations.
Un rendez-vous aurait été fixé dans une école pour permettre à l’acheteur de voir la « marchandise ». Le mis en cause s’y serait rendu avec sa sœur. Il sera interpellé sur les lieux, puis placé en détention préventive.
« C’était pour plaisanter », se défend-il
Face aux juges, l’accusé a tenté de justifier son geste par un différend familial: « Elle change d’homme tout le temps… Je voulais juste lui trouver un mari une bonne fois pour toutes », a-t-il déclaré, affirmant qu’il s’agissait d’une plaisanterie mal interprétée.
Une explication qui n’a guère convaincu le ministère public. Le substitut du procureur spécial a requis la requalification des faits en tentative de séquestration, demandant trois ans de prison ferme et un million de FCFA d’amende.
Sans avocat constitué, le prévenu n’a pas pu bénéficier de plaidoiries pour sa défense. Le verdict est attendu pour le 24 juillet 2025.