Daniel Edah, candidat à la présidentielle de 2026, s’est prononcé ce dimanche 29 juin 2025 sur Bip Radio au sujet des récentes dénonciations publiques de l’ex-ministre Paulin Akponna. Pour lui, ses déclarations n’étaient ni appropriées ni conformes aux règles de fonctionnement du gouvernement.
L’homme politique Daniel Edah a déploré la manière dont le désormais ex-ministre Paulin Akponna a exposé publiquement des allégations graves concernant le siphonage de fonds publics, sans suivre, selon lui, les procédures internes.
« Pour un ministre en fonction, il n’est pas approprié de se prononcer publiquement sur les affaires du gouvernement quand il s’agit de dénoncer. Il y a des règles qui gouvernent une organisation et à plus forte raison un gouvernement », a-t-il déclaré.
Daniel Edah estime qu’un ministre doit d’abord se référer au chef du gouvernement en cas de dysfonctionnement. « On aurait imaginé que le chef du gouvernement s’était déjà prononcé sur la question avec le ministre, ce qui aurait donné la latitude au ministre d’opiner. Mais s’il a été limogé, ça veut dire que quelque part ça ne s’est pas passé dans les règles de l’art », a-t-il poursuivi.
Tout en reconnaissant l’importance de dénoncer les dérives, Daniel Edah rappelle qu’un ministre n’a pas vocation à dénoncer publiquement, mais à exécuter les missions gouvernementales. « Je suis de l’opposition, mais ce n’est pas une raison pour encourager le désordre éventuel. », a-t-il soutenu.
Cependant, Daniel Edah estime que malgré la forme maladroite, le fond mérite d’être vérifié par la justice.
« Ce qui s’est passé, ce n’est pas bien, mais il y a le fond que le ministre a fait ressortir. Est-ce que c’est vrai ? Est-ce que c’est faux ? La justice a l’occasion de montrer sa bonne foi au peuple béninois. »
Pour rappel, Paulin Akponna a été démis de ses fonctions le vendredi 27 juin 2025, après avoir publiquement évoqué des détournements présumés de dizaines de milliards de francs CFA lors d’une activité à Parakou.
Dans un communiqué publié après son limogeage, il a reconnu la gravité de ses propos, s’est excusé auprès de son prédécesseur Samou Seïdou Adambi, du président de la République et de l’ensemble du gouvernement, admettant une « faute politique gravissime » et une « erreur de communication ».
De son côté, Daniel Edah invite à laisser la justice faire son travail et encourage le gouvernement à prouver sa transparence dans la gestion des affaires publiques.