Bénin: 36 mois de prison ferme requis contre un faux commissaire en uniforme
Le tribunal de première instance de deuxième classe d’Abomey-Calavi a examiné ce mercredi 08 octobre un dossier d’usurpation de titre et d’escroquerie impliquant un faux commissaire de police. L’accusé, qui se faisait passer pour un haut gradé dans les bars de Hèvié afin d’extorquer de l’argent, a reconnu les faits devant la cour.

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Trente six mois de prison requis contre un faux commissaire en uniforme. À la barre du tribunal de première instance de deuxième classe d’Abomey-Calavi, ce mercredi 8 octobre, un homme répondait des faits d’usurpation de titre et d’escroquerie. L’accusé, un individu se faisant passer pour commissaire de police, avait mis en place un stratagème bien rodé dans plusieurs bars du quartier Hèvié, dans la commune d’Abomey-Calavi.
Se présentant comme un agent des forces de l’ordre, il procédait à de prétendues vérifications des documents d’autorisation d’exploitation. Il relevait ensuite des “infractions” à la réglementation sur la pollution sonore, prétextant une fermeture imminente de l’établissement. Pour échapper à cette sanction, les tenanciers étaient contraints de “négocier” en espèces.
Un imposteur démasqué par de vrais policiers
Le manège du faux commissaire a pris fin lorsqu’il est tombé sur une véritable patrouille de police lors d’une de ses descentes. Interrogé, il a d’abord tenté de se présenter comme commissaire adjoint d’Akplomè, avant de se raviser et d’affirmer être “commissaire au compte d’un groupe de sport”. Mis en difficulté par les véritables agents, il a fini par avouer la supercherie.
Présent à la barre, l’accusé a reconnu les faits, confirmant les déclarations de la victime. Le ministère public, pour sa part, a requis une peine exemplaire de 36 mois d’emprisonnement ferme et une amende de 200.000 francs CFA à son encontre.
Le dossier a été renvoyé au 22 octobre pour délibéré. En attendant la décision finale, le prévenu reste poursuivi pour escroquerie et usurpation de titre, des infractions passibles de lourdes peines au regard du Code pénal béninois.

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