Qui a dit que les magistrats de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) sont corrompus? Cette idée communément véhiculée dans l’opinion ne retrace pas la réalité. C’est du moins ce qu’affirme le Magistrat Cyriaque Dossa, le grand fonctionnaire de la CRIET.
« Aucun magistrat de la CRIET ne peut se permettre d’être corrompu. Il faut toujours faire confiance à la cour en matière de lutte contre les infractions confiées à elle » a laissé entendre le magistrat Cyriaque Dossa, président de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. C’était le vendredi 9 juin dernier à l’hôtel Golden Tulip le diplomate à Cotonou au cours d’une séance organisée par la commission béninoise des droits de l’homme (CBDH).
Interpellé sur l’indépendance de la juridiction qu’il préside, Cyriaque Dossa n’est pas allé par quatre chemins pour laver l’honneur de cette cour spécialisée qui n’a pas bonne presse au sein de l’opinion. « Aucun magistrat de la CRIET, je dis bien aucun d’entre eux ne peut être corrompu« , a martelé le président de cette juridiction avant de poursuivre: « Aucun magistrat ne peut se permettre d’être corrompu, notez-le parce que ne sert par à la CRIET, le magistrat qui veut mais celui qui est prêt à défendre son image » a souligné Me Cyriaque Dossa.
Il invite le peuple béninois à faire confiance à cette institution qui le sert et qui a été mis en place pour lutter contre la corruption, les infractions économiques et le terrorisme.
Il faut dire qu’à l’installation de cette cour spécialisée, ses décisions notamment concernant des dossiers politiques a toujours suscité moult interrogations. Au sein de l’opinion, les dénonciations des acteurs politiques concernant les décisions de cette cour a fini par forger l’opinion qui l’a à un moment donné considéré comme un instrument politique d’acharnement contre les opposants.
On en était là quand l’un des magistrats qui animait cette cour s’est exilé et depuis son lieu d’exil a fait savoir que les magistrats de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme ne sont pas indépendants. Le juge Essowé Batamoussi puisque c’est de lui qu’il s’agit a été nommé en Février 2019 par le chef de l’Etat qui lui a confié par décret une double responsabilité en le nommant juge dans un tribunal de deuxième instance cumulativement avec ses fonctions à la Criet où il est juge de la chambre des libertés.
Ses propos après sa démission de la CRIET et son exil a davantage mis le doute dans l’esprit des béninois quant au fonctionnement de cette cour spécialisée. Evoquant en effet en son temps le dossier de l’opposante Reckya Madougou, il a laissé entendre que « dans ce dossier nous avons été sollicités par la chancellerie car le dossier ne comportait aucun élément qui pouvait nous décider à la mettre en détention », Il poursuit en indiquant qu’il souhaite « aider les collègues qui sont sous pression et amener le peuple à savoir qu’ils n’agissent pas de leur plein gré. ».
Mais le 19 juin dernier à l’hôtel Tulyp Le diplomate, le président de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a tenté de laver l’honneur de la juridiction qu’il préside. Ce qu’il convient de retenir de la CRIET selon Cyriaque Dossa, c’est que cette juridiction travaille en toute indépendance pour finir les criminels financiers et ceux qui attentent à la sécurité du pays.